Irak : une attaque attribuée aux djihadistes fait plusieurs morts près de Bagdad
Onze personnes, dont des membres des forces de sécurité,
ont été tuées tard dimanche 8 novembre dans une attaque djihadiste
contre une position militaire à l’entrée ouest de Bagdad, ont rapporté des
sources policière et médicale.
« Cinq membres du Hachd tribal », des unités d’anciens paramilitaires désormais intégrés
à l’Etat, « ont été tués, de même que six habitants venus prêter
main-forte », a rapporté une source policière à l’Agence France-Presse
(AFP). Une source médicale a confirmé ce bilan, ajoutant que huit blessés
avaient été admis dans un hôpital de Bagdad.
L’attaque a débuté par « des
tirs de grenades sur une tourelle d’observation du Hachd tribal par des
éléments de l’Etat islamiste (EI) », a précisé la source policière.
L’attaque nocturne n’a jusqu’ici pas été officiellement revendiquée.
Un
bilan rare
L’EI était parvenu à s’emparer en 2014
de près d’un tiers du territoire irakien, qu’il a été forcé d’abandonner à la
fin de 2017, chassé de son « califat » autoproclamé
par trois années de guerre mobilisant l’ensemble des troupes irakiennes et une
coalition internationale de 76 pays.
Désormais, ses combattants se terrent dans
les zones montagneuses ou désertiques du centre et de l’ouest du pays et ont
largement perdu leur capacité à mener des attaques d’envergure. L’organisation
djihadiste possède encore des cellules clandestines, notamment dans la grande
ceinture agricole de Bagdad, où se trouve Radouaniya, village théâtre de cette
attaque.