La confrérie divisée .. les scénarios de la disparition d'un porte-parole de Hasm
Doaa Imam
Dans sa 14ème
édition, le magazine électronique Kelmet
Haq, plateforme médiatique adoptant la pensée Qotbiste (en référence à
Sayed Qutb, théoricien de la Confrérie des Frères musulmans), publie un
entretien avec une personne nommée Khalid Seiffeddine, qui se présente comme
étant le porte parole du mouvement terroriste Hasm. Il évoque notamment l’assaut sur les prisons par les
membres de la Confrérie après la révolution du 25 janvier 2011.
Le magazine, édité
en Turquie, a annoncé qu'il publierait la seconde partie de l’entretien début
octobre, mais le numéro 15 publié lundi, ne contient aucune information sur le
mouvement ou son porte-parole. Le magazine n’explique pas les raisons de cette
omission.
Certains de ceux
qui ont lu la première partie de l’entretien ont prédit que les autres parties
ne seraient pas publiées. En effet, la publication de la première partie
pourrair être un ballon d’essai lancé par la Confrérie. Mais Sameh Eid,
chercheur spécialiste des mouvements islamistes, avance d’autres raisons :
« Il est probable que les
dirigeants de la Confrérie n’aient pas voulu publier la seconde partie de
l’entretien car le porte parole de Hasm a évoqué l'assaut sur les prisons par
les membres de la Confrérie. Or, ces derniers sont actuellement jugés pour ce
fait ». Il ajoute dans des déclarations à Al-Marje’ que le fait que le mouvement Hasm ait promis de nouvelles opérations lors de la prochaine
phase, montre son désir de poursuivre la violence. Le mouvement Hasm a été démentelé et la plupart de
ses dirigeants sont emprisonnés ou ont fui en Turquie, tandis que les autres
ont rejoint les rangs de Daech en Libye.
Le porte parole a
reconnu que Hasm et Liwa Al-Sawra (un mouvement
homologue) ont la même vision. Les deux organisations sont issues des Frères
musulmans. Le porte parole a utilisé des termes couramment utilisés par les
dirigeants de la confrérie depuis l’époque de leur fondateur, Hassan al-Banna,
comme « la révolution »
« la violence révolutionnaire
» et « la résistance armée
».