Les extrémistes “sortant de prison”, un danger qui menace l’Europe

Après les combattants de Daech revenant des zones de combat, les services de sécurité européens doivent faire face à un autre danger, à savoir ceux qui sortent de prison après avoir purgé leur peine pour des affaires de terrorisme, dans un contexte d’augmentation de la violence à l’intérieur des prisons, le danger résidant dans le fait que nombre de prisonniers peuvent se transformer en extrémistes suite à la propagation de ces idées dans les prisons.

En France, l’Etat a dû faire face à l’augmentation des agressions contre les responsables de prisons de la part d’extrémistes en élaborant un plan global visant à prévenir l’extrémisme, 15% des extrémistes ayant de fait purgé une peine de prison avant de sombrer dans l’extrémisme.

Le plan vise aussi à cerner la personnalité de chaque terroriste et prisonnier pour pouvoir les suivre ensuite après leur sortie.

Le plan vise aussi à multiplier les mesures de rectification et à intensifier le suivi des prisonniers les plus dangereux sur le point de sortir.

Notons qu’il y a un an, des secteurs de rectification de l’extrémisme ont été ouverts dans trois prisons d’Ile-de-France, dans le but de connaître le niveau de danger des prisonniers dans des affaires de terrorisme, et en un an, 180 prisonniers sont passés par ces secteurs.

Quant à l’Observatoire, il considère que la réintégration des prisonniers extrémistes exige diverses mesures, comme leur rééducation idéologique et religieuse, outre leur rééducation psychologique et comportementale, en prenant en compte des facteurs comme la marginalisation économique et sociale, et la nécessité de les soutenir au niveau psychologique.

L’Observatoire insiste aussi sur la nécessité de former les responsables de prisons, en particulier

ceux qui traitent directement avec les prisonniers, pour leur fournir les qualifications nécessaires pour savoir comment traiter avec eux.