La Mission de l’Onu au Yémen… une complicité manifeste et une complaisance grossière vis-à-vis des Houthis
Islam Mohammad
Avec la
complicité manifeste de la Mission des droits de l’homme des Nations unies au
Yémen et son silence face aux crimes des milices houthies, ces dernières
poursuivent leurs agressions qui ont visé les employés des Nations unies
eux-mêmes, dont l’un d’eux a été enlevé à Sanaa et un autre à Hodayda.
Mohammad
Alaaeddine, spécialiste de l’Iran, affirme que depuis le putsch au Yémen, les
Nations unies font preuve de partialité à l’égard des Houthis, et tentent
actuellement de trouver une formule donnant à ces derniers une représentation
politique sans rapport avec leur importance réelle, en leur octroyant ce qu’a
obtenu le Hizbollah au Liban. Et d’ajouter que cette partialité se manifeste
davantage chaque jour avec les nouveaux succès de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite, et qu’à
chaque fois que l’étau se resserre autour des Houthis, les Nations unies
proposent des trêves de nature à sauver les milices.
D’autre part, une
lettre de David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, adressée
à Mahdi al-Machat, président du « Conseil politique suprême » houthi,
récemment découverte, et qui met en garde contre de nouvelles attaques visant
les installations des Nations unies, révèle la complaisance dont bénéficient
les hommes des milices houthies de la part de l’organisation.
Par ailleurs, l’émissaire
de l’Onu pour le Yémen, Martin Griffiths, a été la cible d’accusations du fait
de ses liens antérieurs avec les Houthis, révélés par les journaux yéménites. Ses
nombreuses initiatives se sont heurtées à l’entêtement de ces derniers, et bien
qu’ils aient également refusé de participer aux négociations qui devaient se
tenir à Genève au début du mois dernier, Griffiths a refusé de les blâmer.