Publié par CEMO Centre - Paris
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Irak: des centaines de manifestants réclament le départ des troupes américaines

dimanche 08/novembre/2020 - 07:33
La Reference
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Plusieurs centaines de manifestants ont conspué samedi 7 novembre les Etats-Unis devant la Zone verte de Bagdad, où se trouve leur ambassade, à l'appel des pro-Iran qui exigent l'expulsion des troupes de Washington, régulièrement visées par des roquettes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

«L'Amérique dehors, Bagdad libre!», «Partez ou on vous sort avec nos roquettes», ont notamment scandé les protestataires, mobilisés par Rabaa Allah, la dernière née des factions armées pro-Iran en Irak, et la plus puissante. Les appels à manifester évoquaient «l'occupant américain» à «bouter hors d'Irak», dix mois après qu'une manifestation anti-américaine a tourné à l'émeute, les pro-Iran encerclant la chancellerie et saccageant l'une de ses entrées.

En janvier, 48 heures après l'assassinat près de l'aéroport de Bagdad du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis, les forces chiites au Parlement irakien ont voté l'expulsion des 5200 militaires américains alors présents sur leur sol.

Le gouvernement de l'époque avait prétexté ne gérer que les affaires courantes. Le cabinet actuel de Moustafa al-Kazimi, nommé en mai, plaide pour donner «trois ans» aux Américains pour quitter le territoire, après être revenus en 2014 combattre le groupe Etat islamique (EI).

Depuis un an, il y a eu près de 90 attaques notamment à la roquette contre l'ambassade américaine, des bases irakiennes abritant des soldats américains et des convois logistiques de sous-traitants irakiens travaillant pour l'armée américaine. À la mi-octobre toutefois, elles ont cessé, les factions irakiennes pro-Iran indiquant qu'elles n'attaqueraient plus l'ambassade à condition que Washington annonce le retrait de ses troupes d'ici la fin de l'année.

L'Irak est suspendu aux résultats de l'élection présidentielle américaine, alors que l'administration de Donald Trump a déjà menacé Bagdad de rappeler ses diplomates et ses soldats si les tirs de roquettes ne cessaient pas.


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