Donald Trump a-t-il utilisé la Maison Blanche comme QG de campagne? Une enquête ouverte
Une enquête de plus pour Donald Trump. Aux
États-Unis, il existe depuis 1939 une loi baptisée “Hatch Act” qui veille à ce que les activités
partisanes n’empiètent aucunement sur celles exercées en tant qu’élu ou au
service de la Nation. Et à l’occasion de l’élection présidentielle, il se
pourrait que le président en exercice et son entourage l’aient (à nouveau)
violée.
C’est en tout cas l’inquiétude de Bill Pascrell, élu démocrate du New Jersey à la chambre
des représentants. Jeudi 5 novembre, il s’est effectivement enquis auprès du United States Office of
Special Counsel (une
instance indépendante chargée de contrôler l’activité de l’administration) de
la manière dont la Maison
Blanche avait pu servir de QG de campagne à Donald Trump et à son équipe.
Car ce bâtiment officiel ne doit aucunement être
utilisé à des fins partisanes si l’on suit la logique du “Hatch Act”.
Bill Pascrell se demandait par exemple si l’administration de Donald Trump
avait fait la demande auprès du US Office of Special Counsel pour installer une cellule de crise dans les
locaux de la résidence présidentielle, et si des ordinateurs et autres
ressources payées par l’État américain avaient pu être utilisées dans ce
cadre.
Des violations répétées dans
l’entourage de Trump
Les responsables de la campagne de Donald Trump
ont expliqué dès le jour de
l’élection qu’il
était nécessaire d’installer le QG à proximité du président, ajoutant
“qu’aucune dépense quelle qu’elle soit n’avait été faite avec les contributions
fiscales des citoyens américains”.
Ce qui n’a pas convaincu l’élu du New Jersey, qui
se demande en outre comment la campagne de Trump aurait pu installer son propre
WiFi et ses propres ordinateurs à la Maison Blanche sans compromettre la
sécurité nationale. Sans donner davantage de précisions, le US Office of Special
Counsel s’est
contenté de confirmer qu’il avait décidé d’ouvrir une enquête sur cette
affaire.
C’est notamment du fait de violations répétées du
“Hatch Act” par des mensonges partisans que Kellyanne
Conway, ancienne conseillère de Donald Trump, avait été poussée à la démission. De la même manière, durant la campagne,
la frontière entre fonction officielle et partisane a plusieurs fois été
brouillée dans le camp présidentiel, plusieurs responsables de haut-rang se
déplaçant dans le pays pour vanter le bilan de Donald Trump.