Résultats de l'élection américaine 2020: qui de Biden ou Trump sera président ?
Qui sera le 46e président des États-Unis? Depuis mardi soir, les résultats électoraux tombent au compte-gouttes outre-Atlantique, au terme d’une campagne présidentielle inédite opposant le candidat du parti républicain, Donald Trump, à celui du parti démocrate, Joe Biden.
Le candidat démocrate Joe Biden s’est rapproché mercredi soir encore un peu plus de la Maison Blanche après des victoires précieuses dans deux États-clés face à Donald Trump, qui s’est engagé de son côté dans une véritable guérilla judiciaire.
Avec le Wisconsin et le Michigan en poche, deuxième et troisième États repris à Donald Trump avec l’Arizona, Joe Biden dispose désormais de 264 grands électeurs. S’il remportait le Nevada (6), la Géorgie (16) ou la Pennsylvanie (20), il atteindrait le nombre magique de 270 pour devenir le 46e président des États-Unis.
Une page Facebook avec quelque 350.000 membres et un mot-dièse devenu viral en 48 heures: sous le mot d’ordre #StopTheSteal (“Stop au vol”), le camp pro-Trump a propagé rapidement la théorie selon laquelle les démocrates voudraient “voler l’élection” présidentielle via des fraudes électorales massives.
La fausse rumeur s’est répandue comme une trainée de poudre depuis le 3 novembre, quand le président a relancé l’idée d’une tentative démocrate de “voler l’élection” sur son compte Twitter aux 88 millions d’abonnés. La thèse a immédiatement été reprise par de puissants “influenceurs” de son camp, tels son fils Donald Trump Jr., très actif sur les réseaux (6 millions d’abonnés sur Twitter), Elizabeth Harrington, porte-parole du parti républicain, ou des porte-voix moins connus comme Chris Barron.
Le mot d’ordre - déjà utilisé par les républicains lors des législatives de 2018 - déclenche rapidement des appels à des actions concrètes. Ces appels à passer à l’acte - accompagnés parfois d’allusions violentes, notamment via le mot-dièse #civilwar (guerre civile) - ont poussé les partisans de Joe Biden et la société civile à tirer la sonnette d’alarme et à appeler Facebook à fermer cette page. Ce qui a été fait, jeudi à la mi-journée heure américaine.
6h55: “Exit” pour Trump?
Le nouveau président des Etats-Unis n’est toujours pas connu et le monde a les yeux rivés sur les derniers Etats qui dépouillent encore les bulletins. Dans la nuit, Donald Trump a pris une nouvelle fois la parole pour s’attribuer la victoire et dénoncer le “vol” de l’élection. Des déclarations qui ont poussé plusieurs chaînes d’informations américaines a coupé l’intervention de Trump. Au cours de cette allocution, un photographe de l’agence AP a saisi le candidat républicain sous un angle bien particulier, lui valant de nombreux partages sur Twitter.
6h08: Rien n’est joué en Arizona
Joe Biden y enregistre 50,3% des suffrages, contre 48,3% à Donald Trump, soit un écart de 58.000 voix, selon un décompte partiel de 86% des bulletins dans cet Etat où 11 grands électeurs sont en jeu.
La chaîne Fox News et l’agence de presse américaine Associated Press (AP) ont jugé dans la nuit de mardi à mercredi que le démocrate avait remporté cet État de l’Ouest, estimant impossible que le président rattrape son retard.
D’autres médias, comme le New York Times ou CNN, préfèrent attendre pour attribuer la victoire dans cet État qui vote traditionnellement républicain.
Une prudence qui pourrait s’avérer justifiée. Selon l’AFP, Donald Trump bénéficie directement, dans l’Arizona, de la prolongation du dépouillement. Il était en train de rattraper Joe Biden, risquant de faire perdre au démocrate les 11 grands électeurs qu’AP et Fox News avaient attribués à Joe Biden.
4h: Le point sur les dépouillements dans les 5 derniers États
Les dépouillements en Arizona, Géorgie, Pennsylvanie, Caroline du Nord et dans le Nevada se poursuivent petit à petit cette nuit.
2h03: Des télévisions américaines coupent l’allocution de Trump
Il prenait la parole pour la première fois depuis la nuit de l’élection présidentielle mais plusieurs télévisions américaines ont décidé d’interrompre la diffusion de l’allocution de Donald Trump ce jeudi, estimant qu’il faisait de la désinformation.
Alors que le dépouillement des voix se poursuit, Donald Trump venait de dire, depuis la Maison Blanche, qu’il allait gagner “facilement” si “les votes légaux” étaient comptés, mais que si l’on incluait “les votes illégaux”, les démocrates pouvaient “essayer de nous voler l’élection”.
Très vite, la chaîne MSNBC a cessé sa diffusion en direct. “Bon, nous voilà encore dans la position inhabituelle de (devoir) non seulement interrompre le président des États-Unis, mais aussi de corriger le président des États-Unis”, a lâché le présentateur, Brian Williams.
Les chaînes NBC News et ABC News ont elles aussi interrompu la diffusion de cette conférence de presse qui n’en fut finalement pas une, puisque le président a quitté le pupitre sans prendre de questions.
CNN a elle décidé de ne pas couper le micro à Donald Trump, mais son présentateur vedette Jake Tapper a enchaîné avec une condamnation sans appel du chef de l’État.
“Quelle triste nuit pour les États-Unis d’Amérique de voir leur président (...) faussement accuser les gens d’essayer de voler l’élection”, a-t-il déclaré, en fustigeant un “tissu de mensonges”.
00h51: Trump maintient qu’il a gagné sauf si on lui “vole” l’élection
Donald Trump a répété qu’il allait gagner l’élection, que les démocrates essaient de lui “voler” selon lui, sans apporter d’élément concret.
“Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l’élection”, a dit le président américain lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, après s’être déjà déclaré vainqueur dans la nuit de mardi à mercredi.