Publié par CEMO Centre - Paris
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Présidentielle américaine: comment le vote par correspondance est devenu la clé du scrutin

jeudi 05/novembre/2020 - 09:24
La Reference
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Le dépouillement des bulletins de la présidentielle se poursuit aux Etats-Unis ce jeudi. A cette heure, il est encore impossible de savoir qui, de Donald Trump ou de Joe Biden, sera le prochain résident de la Maison Blanche. La raison de cette longue d'attente? Les méthodes de comptage, déjà complexes, ont viré au casse-tête alors qu'un nombre inédit d'électeurs ont choisi de voter par correspondance. Ces bulletins seront donc cruciaux pour connaître le nom du vainqueur, mais, souvent à l'avantage de Joe Biden, ils attisent la colère de Donald Trump, rapporte BFMTV.

Cette année, en raison de la pandémie de coronavirus, les autorités de nombreux Etats ont élargi la possibilité de voter de manière anticipée ou par correspondance pour minimiser les files d'attente le jour même du scrutin. Au total, 100 millions d'électeurs en ont fait usage, dont 64 millions par correspondance, un chiffre inédit.

Or, le processus de dépouillement de ces bulletins de vote est plus long car il nécessite une logistique importante. Celle-ci varie en fonction des Etats, mais systématiquement, il faut contrôler l'authenticité de l'envoi, le droit de la personne à voter et comptabiliser le bulletin. Les agents électoraux doivent donc vérifier que ces bulletins répondent aux critères légaux (signatures, dates d'affranchissement...). Ils doivent ensuite ouvrir l'enveloppe, aplatir les bulletins, les scanner et - si la machine n'arrive pas à les lire - les traiter manuellement.

• Des votes reçus après le 3 novembre

Pour éviter un processus de dépouillement qui s'étend bien au-delà du 3 novembre, certains États avaient commencé à traiter ces bulletins au fur et à mesure. Mais d'autres, comme la Pennsylvanie, le Wisconsin et le Michigan, ont dû attendre la clôture des bureaux de vote après le scrutin physique pour s'y attaquer.

Certains États ont par ailleurs établi la règle de ne prendre en compte que les bulletins reçus uniquement jusqu'au jour de l'élection. D'autres acceptent à l'inverse les bulletins postés jusqu'au 3 novembre. Ils peuvent donc les comptabiliser jusqu'à 10 jours après le scrutin.

• "Arrêtez de compter!"

Dans la nuit de mardi à mercredi, Donald Trump, qui accusait alors un court retard sur Joe Biden, a dénoncé des fraudes lors de l'élection présidentielle, menaçant de saisir la Cour suprême. Dans son viseur: ces votes par correspondance, et en particulier ceux reçus après la fermeture des bureaux de vote.

"Nous allons aller à la Cour suprême. Nous voulons que tous les votes s'arrêtent. Nous ne voulons pas qu'ils trouvent des bulletins à 4 heures du matin et qu'ils les ajoutent à la liste."

Depuis, Donald Trump a lancé des actions en justice dans plusieurs États. Le camp du milliardaire a demandé un recomptage des suffrages dans le Wisconsin. Dans le Michigan, il réclame un "réexamen" des bulletins déjà comptabilisés. Un recours a également été déposé pour interrompre le dépouillement en Pennsylvanie.

• Une campagne contre le vote par correspondance

Pendant toute sa campagne, Trump n'a cessé de jeter le discrédit sur le vote par correspondance, alors que les estimations montrent que davantage d'électeurs démocrates que de républicains sont susceptibles de voter de cette façon.


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