Présidentielle américaine: à trois jours du vote, Trump et Biden à l'assaut des Etats cruciaux
Joe Biden accompagné de Barack Obama dans le Michigan, Donald Trump à nouveau en Pennsylvanie: les deux candidats sillonnent chacun ce samedi deux Etats cruciaux pour décrocher la victoire lors d'un dernier week-end de campagne décisif avant l'élection présidentielle de mardi, indique BFMTV.
Pour la première fois depuis le début de la campagne, Joe Biden, 77 ans, sera sur scène avec l'ex-président Barack Obama pour deux meetings en "drive-in", dans les villes de Flint et Détroit, dans l'Etat du Michigan. Stevie Wonder est de son côté attendu comme invité musical dans la soirée. Depuis une semaine, Barack Obama a mis sa popularité au service de celui qui était son vice-président, avec plusieurs meetings notamment en Floride ou encore en Pennsylvanie.
Donald Trump, 74 ans, avait remporté cet ancien bassin industriel avec une très fine marge de 0,2 points en 2016, mais cette année l'ancien vice-président mène de sept points d'avance. Pour rappel, le Michigan attribue 16 grands électeurs sur les 270 nécessaires pour décrocher la Maison Blanche.
Donald Trump sillonnera d'ailleurs ce samedi un autre Etat-clé du pays, la Pennsylvanie, où trois meetings sont prévus. Le président avait remporté cet Etat sur le fil en 2016 face à Hillary Clinton.
A l'assaut du Midwest
La veille, les deux candidats ont labouré les terres du Midwest, autre région-clé pour la présidentielle américaine, qui avait donné de bons scores surprises au milliardaire républicain en 2016, le propulsant vers la victoire. Fidèle à son rythme de campagne effréné, Donald Trump a enchaîné vendredi les meetings dans trois Etats: le Michigan, le Minnesota et le Wisconsin.
Devant ses partisans, le milliardaire a de nouveau minimisé la gravité du Covid-19, dont il s'est lui-même remis et mis en garde contre les plans de son rival.
Sous une administration Biden, "il n'y aura pas d'école, pas de cérémonies de remise de diplôme, pas de mariage, pas de Thanksgiving, pas de Noël", a-t-il lancé à la foule à Rochester, dans le Minnesota.
"Si vous l'attrapez, vous irez mieux, et ensuite vous serez immunisés", avait-il aussi affirmé quelques heures plus tôt dans le Michigan, alors que la crise sanitaire a frappé de plein fouet l'économie, l'un de ses points forts auprès des électeurs.
La pandémie a fait près de 230.000 morts aux Etats-Unis. Le pays, qui a franchi vendredi le cap des neuf millions de cas détectés de Covid-19, a aussi reporté un nouveau record de nouveaux cas enregistrés en 24h, avec 94.125 nouveaux cas à 20H30 (00H30 GMT), selon un relevé effectué par l'AFP des chiffres de l'université, actualisés en continu.
Le Covid-19 au centre des meetings
Après des semaines de confinement dans son fief de Wilmington, dans le Delaware, Joe Biden était aussi en visite dans trois Etats vendredi en une journée: Iowa, Minnesota et Wisconsin.
A l'opposé de son adversaire, l'ex-bras droit de Barack Obama respecte cependant scrupuleusement les gestes barrières et mesures de précaution face à la pandémie de Covid-19. Il a ainsi limité ses meetings à quelques centaines d'invités lors de rassemblements en voiture devenus l'emblème de sa campagne.
L'ancien vice président a d'ailleurs éreinté la gestion de la pandémie par son rival. "Donald Trump a sorti un drapeau blanc et a capitulé face au virus", a-t-il lancé devant ses partisans à Milwaukee dans le Wisconsin. "Le président Trump sème la discorde. Il croit qu'il peut nous diviser", avait aussi tonné le démocrate, qui se présente en rassembleur, dans le Minnesota.
Dans le même temps, le vice-président Mike Pence était vendredi dans l'Arizona, tandis que la colistière de Joe Biden, la sénatrice Kamala Harris, faisait campagne au Texas avant de se rendre samedi en Floride.