Publié par CEMO Centre - Paris
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Reconfinement, jour 1 : face au Covid-19, la France s’enferme de nouveau

vendredi 30/octobre/2020 - 11:32
La Reference
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Depuis minuit, la France est de nouveau sous cloche, reconfinée pour au moins un mois avec l’espoir de casser la seconde vague de l’épidémie de coronavirus.

Combien de temps durera l’acte 2 du confinement en France ? Ce vendredi matin, personne ne sait vraiment, même s’il n’est annoncé, pour le moment, "que" jusqu’au 1er décembre. Quoi qu’il en soit, la France se réveille une nouvelle fois sous cloche

L’objectif, pour le gouvernement, est clair : il faut casser la seconde vague de l’épidémie, que l’exécutif redoute "plus meurtrière" que la première et qui va porter un nouveau "coup dur" à l’économie. Le premier ministre Jean Castex en a précisé les modalités jeudi en fin de journée, insistant sur le fait qu’il n’existait pas "d’autre solution" pour tenter d’endiguer l’emballement de l’épidémie.

Les Français résignés

"Nous avions anticipé la deuxième vague", a insisté Jean Castex, dans la foulée des propos du président de la République la veille, mais il y aura un pic d’hospitalisations en novembre "plus élevé qu’en avril" a-t-il averti, pour justifier encore une fois le choix du reconfinement, alors que le bilan a dépassé les 36 000 morts dont 250 sur les 24 dernières heures.

Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et Le Figaro, sept Français sur 10 se montrent favorables au reconfinement. Ce qui n’a pas empêché plusieurs manifestations, de quelques dizaines de personnes, à Paris et plusieurs villes afin de protester contre le confinement, des forains organisant également des opérations-escargots dans plusieurs régions.

Dans la journée, le Parlement s’est prononcé sur le choix gouvernemental, sans que le vote ne soit contraignant, les députés approuvant largement la stratégie du gouvernement par 399 voix contre 27, alors que le Sénat, dominé par la droite, refusait son soutien (178 voix contre, 130 pour et 27 abstentions).

"Accumulation d’échecs"

Les critiques de l’opposition de sont d’ailleurs élevées tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale, malgré l’impression de consensus donnée par la large majorité obtenue auprès des députés. Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau a justifié ce vote par "l’accumulation d’échecs" du gouvernement et le "manque d’anticipation" mais également parce qu’il estimait cette consultation comme étant "inutile" puisque sans influence sur la décision du chef de l’État.

La présidente des députés socialistes Valérie Rabault a adressé de son côté un "oui de colère" à la stratégie gouvernementale, tandis que le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon accusait le gouvernement d’être "pris de court". Ce confinement, annoncé mercredi par le chef de l’État et qui doit durer "a minima" jusqu’au 1er décembre, se fera selon des modalités qui "ne seront pas celles de mars-avril, car nous avons appris de la première vague", a assuré Jean Castex.

Comme en mars-avril, les dérogations seront possibles pour faire ses courses, aller chez le médecin… mais aussi prendre l’air pendant "une heure maximum" et dans "un rayon d’un kilomètre du domicile". L’amende coûtera toujours 135 euros, mais pour faciliter les choses des "attestations permanentes" seront cette fois délivrées par les entreprises et les écoles.

 


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