Publié par CEMO Centre - Paris
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La démission des Frères de Misrata: manœuvre ou reconnaissance de la chute de l’organisation en Libye ?

dimanche 25/octobre/2020 - 08:51
La Reference
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Le groupe des Frères de Libye traverse une période de divisions, qui pourrait annoncer son démantèlement, suite aux divergences entre ses branches et la direction du groupe, soutenu par la Turquie et le Qatar. C’est ainsi que les membres du groupe à Misrata ont annoncé leur démission collective de l’organisation.

Dans un communiqué publié le 21 octobre, les démissionnaires ont affirmé que cette décision signifiait la dissolution de l’organisation à Misrata et qu’elle était due « aux tergiversations des dirigeants du groupe et à leur refus d’appliquer les révisions et

rectifications auxquelles les membres du groupe étaient parvenus lors de leur dixième Congrès tenu en 2015 ».

Ces démissions ont lieu environ deux mois après celles des membres du groupe des Frères à al-Zawiya qui avaient décidé de dissoudre leur branche dans cette ville, du fait de la baisse de leur popularité.

Cette dissolution de l’organisation à Misrata est un coup porté au projet du président turc, qui est intervenu militairement à l’ouest de la Libye, pour soutenir le gouvernement d’entente à Tripoli, et sauver les Frères de la chute, après que l’armée nationale se soit rapprochée de la capitale.

En effet, le groupe des Frères domine le gouvernement d’entente, qui n’est en fait que la façade politique de l’organisation, alors que le gouvernement renforce son influence à l’ouest de la Libye, par le biais de milices armées, qui terrorisent leurs opposants et les habitants de la région.

Cette dissolution de l’organisation des Frères à Misrata, qui est l’un des bastions les plus importants

des groupes extrémistes, et le fer de lance des opérations militaires menées par les milices du gouvernement d’entente contre l’armée nationale libyenne, vient gêner le plan turc dans la région et les divergences entre la branche des Frères à Misrata et la direction du groupe à Tripoli et à sa tête le mufti al-Sadeq al-Gharyani basé à Istanbul mettent en lumière les divisions internes que le groupe essaie de camoufler pour qu’elles ne s’étendent pas à ses autres branches.

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