Le récit de l’accusé de terrorisme le plus âgé en Inde
Chayma Hefzi
Les forces de sécurité indiennes ont arrêté Stan Swami à Ranchi dans l’Etat de Jharkhand à l’est de l’Inde.
Swami est âgé de 83 ans, et est détenu jusqu’au 23 octobre pour un incident survenu en 2018 et son lien avec les Maoïstes.
Il affirme que ces accusations, qui se basent sur certains documents trouvés dans son ordinateur, sont sans fondement.
Les rebelles qui sont actifs dans nombre d’Etats de l’est et du centre de l’Inde, affirment qu’ils combattent pour un régime communiste et davantage de droits pour les membres des tribus et les pauvres de la campagne.
Notons que les autorités ont arrêté depuis juin 2018 16 personnes suite à des actes de violence, dont des savants, des savants, des académiciens et des activistes, et les enquêteurs veulent prouver le lien de l’accusé avec l’extrême-gauche, tandis que les civils de sa région affirment qu’ils défend les droits de l’homme.
L’Etat de Jharkhand contient 40% des métaux précieux de l’Inde, dont de l’uranium, du mica, de la bauxite, de l’or, de l’argent, du granit, du charbon et du cuivre.
Les membres des tribus constituent plus du quart des habitants de cet Etat de 30 millions d’âmes, mais ils restent une minorité « invisible et marginalisée ».
Des analystes considèrent que les autorités prennent l’horreur des crimes terroristes comme prétexte pour s’en prendre aux défenseurs des droits de l’homme. La professeure de politiques publiques à l’Université du Massachusetts Sanjita Kamat affirme que ce qui se passe ressemble à l’année
1975 lorsque le premier ministre Indira Gandhi déclara l’état d’urgence et limita les droits civils en imposant des contrôles. Et d’ajouter : « cela est beaucoup plus grave car c’est un état d’urgence non déclaré ».
