La liberté de l’Internet en Turquie: la répression d’Erdogan vise le monde virtuel
Ali Ragab
La liberté de l’Internet en Turquie subit des restrictions importantes de la part des autorités, alors que la popularité du Parti de la justice et du développement au pouvoir est en chute libre.
Cela s’est accentué l’année dernière après qu’Ankara eut interdit temporairement les plateformes de réseaux sociaux et promulgué des législations imposant des contraintes sévères aux sociétés des réseaux sociaux.
Selon un rapport annuel de l’organisation de surveillance de la démocratie Freedom House, de nouvelles plateformes médiatiques indépendantes ont été interdites par le gouvernement, et des centaines d’utilisateurs des médias sociaux ont été incarcérés pour « diffusion d’informations erronées sur le coronavirus », tandis que les journalistes et membres de l’opposition continuent d’être emprisonnés à cause de ce qu’ils diffusent sur Internet.
La Turquie a aussi promulgué en juillet une nouvelle loi imposant aux sites de réseaux sociaux étrangers de nommer un représentant local entre autres mesures, et le parlement a approuvé cette loi.
Le responsable du département des droits de l’homme à Facebook a commenté cette décision en disant que « cette loi provoque de nombreuses craintes sur les droits de l’homme ».
Quant à la vice-présidente du Parti républicain du peuple (opposition), elle a révélé la baisse importante du nombre de journaux en Turquie à cause des politiques de pression et de surveillance renforcée des journalistes suivies par le Parti de la justice et du développement.
Elle a affirmé que le nombre de journaux locaux et nationaux était de 3100 en 2013 et que ce nombre a diminué de 25% l’année dernière.
Par ailleurs, la moyenne de fermeture des journaux de 2013 à 2019 a été de deux journaux par semaine, qu’il s’agisse de journaux locaux (distribués seulement dans les provinces) ou nationaux (distribués dans toute la Turquie).