Pourquoi le Liban a repris langue avec Israël
À l'extrême sud du Liban, le village de Naqoura, bastion du Hezbollah, a vécu un moment d'histoire. Située sur la côte
méditerranéenne, à trois kilomètres à peine de la frontière israélienne, cette
bourgade chiite abrite, au milieu des plantations de bananes, une forteresse
protégée par des barbelés. C'est ici qu'a élu domicile, en 1978, la force
intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul), chargée de veiller au
maintien de la paix entre Israël et le Liban. Vingt-deux ans après sa formation, la
Finul a accueilli ce mercredi dans son quartier général, pour la première
fois en trente ans, des négociations entre responsables israéliens et libanais.
Organisés par les États-Unis, sous les auspices de l'ONU, les pourparlers indirects sont censés permettre
aux deux pays de régler leurs différends frontaliers maritimes. C'est le
secrétaire d'État adjoint américain pour le Moyen-Orient, David Schenker,
qui a endossé le rôle de médiateur. Du côté israélien, la délégation était
menée par le directeur général du ministère de l'Énergie, Udi Adiri, tandis que
les Libanais étaient représentés par le brigadier général Bassam Yassine.
« Notre réunion du jour marque le coup d'envoi des négociations techniques
indirectes », a déclaré ce dernier dans son discours inaugural publié
par l'armée libanaise. « Nous espérons que les négociations se dérouleront
à un rythme nous permettant de clore ce dossier dans un délai
raisonnable. »