Libye : derrière le show diplomatique, quelles avancées ?
La crise libyenne continue de susciter une multitude de réunions et de conférences, au risque de perdre les observateurs. Et d’alimenter le jeu de dupes des puissances impliquées.
La Communauté internationale est atteinte de « réunionite aigüe » sur le dossier libyen. Début octobre, le Maroc a accueilli à Bouznika une rencontre inter-libyenne entre des délégations de la Chambre des Représentants (CdR), organe législatif basé à l’est, et du Haut Conseil d’État (HCS), équivalent à une chambre haute installée à l’ouest. En parallèle, des responsables des forces armées de chaque camp discutaient en Égypte pour favoriser un cessez-le-feu durable.
La Suisse, enfin, sous la médiation du Centre pour le dialogue humanitaire – organisation diplomatique privée mandatée par l’ONU – a réuni des Libyens des 26 circonscriptions du pays mais choisis par les Nations unies début septembre, pour poursuivre le « Dialogue national libyen ». Les deux derniers événements se sont déroulés dans le cadre des accords de la Conférence de Berlin du 19 janvier 2020, organisée par l’ONU. Les résultats sont plus que mitigés.