Les « Monteuses vidéo » de Daech: la chute de la machine médiatique de l’organisation terroriste en Irak
Le débat sur le rôle de la femme à l’intérieur de Daech a été relancé après l’arrestation de la « Monteuse vidéo » de Daech, à savoir celle qui est responsable du montage des films. C’est ainsi que les forces de sécurité irakiennes ont arrêté le 8 octobre la responsable de l’information de l’organisation, lors d’une opération de renseignements dans le gouvernorat de Kerbala.
Elle a été accusée de recruter des femmes et de jeunes hommes par le biais des plateformes des réseaux sociaux pour les enrôler dans les rangs de gangs terroristes.
Elle a reconnu son rôle dans les campagnes médiatiques visant à attaquer les forces de sécurité et les citoyens.
Selon une étude sous le titre « les signes de l’extrémisme féminin à l’intérieur des organisations terroristes à tendance djihadiste », préparée par les experts espagnols en criminologie David Kariga et Ariana Trisbadirni, l’existence de femmes dans les organisations djihadistes a pour cause un changement de stratégie chez Daech après la perte des régions qu’elle contrôlait en Irak et en Syrie. La position de la femme a ainsi changé et n’est plus passif, mais est devenu actif, par un engagement direct dans l’action terroriste, par le biais de l’enrôlement et de la propagande, le recours à la femme visant à garantir un plus grand succès des opérations terroristes.
L’étude a révélé aussi des changements au niveau du discours djihadiste utilisé par l’organisation pour attirer les jeunes filles et les femmes européennes, car dans le passé, il était centré sur le fait de jouer sur les sentiments amoureux en faisant en sorte que les jeunes filles tombent amoureuses d’un djihadiste, ce qui les poussait à partir.