Egypte : la découverte d'une soixantaine de sarcophages parfaitement conservés tombe à pic pour le futur musée égyptien
Début octobre, les
égyptologue ont communiqué sur la découverte d'une
soixantaine de sarcophages en parfait état de conservation. Ils ont été remontés d’un
puits funéraire près du Caire. Une bonne nouvelle pour le gouvernement égyptien
qui espère ouvrir bientôt le Grand Egyptian Museum (GEM), au Caire.
Leurs couleurs sont
vives : du vert, du rouge, du marron. Le bois, lui, est clair
et orné de nombreux hiéroglyphes. Samedi 3 octobre, l’un de ces
sarcophages a même été ouvert devant les caméras pour découvrir un corps
momifié parfaitement conservé. C’est la datation du bois qui a permis d’estimer
qu’ils remontaient à 2 500 ans. Pour les égyptologues, ce sont les
tombeaux de responsables politiques et religieux, principalement de la 26e
dynastie d’Égypte, quand les rites funéraires ont commencé à être codifiés.
Les fouilles se sont passées dans la nécropole de Saqqara, classée au
patrimoine mondial de l'Unesco et située à une trentaine de kilomètres au sud
du Caire. La nécropole se trouve au pied du plus vieux monument au
monde : la pyramide du roi Djoser. En forme d’escalier de
60 mètres de hauteur, elle a été construite en 4 700 avant
Jésus-Christ par l'architecte Imhotep, l'inventeur de la pyramide. Il s'agit
d'un véritable "Disneyland
pour archéologues" puisque
c’est là que les habitants de Memphis, la capitale de l’Égypte ancienne,
enterraient leur mort.
Une belle découverte pour le futur musée du Caire
En parlant de la nécropole de Saqqara, Vincent
Rondot, directeur du
département des antiquités égyptiennes au musée du Louvre, évoque un "piège", puisqu'on découvre quelque chose dès qu'on
fouille. Selon leurs croyances à l'époque, les Egyptiens n'enterraient pas
vraiment leurs morts, ils conservaient leur enveloppe charnelle pour permettre
aux autres dimensions de leur être de se réincarner un jour.
Dans cette découverte, le
nombre de sarcophage mais aussi leur très bon état sont mis en avant. Ils
ont été ressortis d’un puits funéraire assez difficile d’accès, et donc épargné
par les pillages. Souvent, le problème avec les statues égyptiennes est que leur nez
est cassé. En fait, cette
dégradation n'est pas liée au temps mais à l'Antiquité, où des
profanateurs cassaient le nez de la statue parce qu’elle représentait le
défunt, sa vie au delà de sa mort. Une façon de le tuer une deuxième fois, de
le faire disparaître dans toutes ses dimensions. C'est un peu ce qui s'est
passé avec le sphinx de Gizeh qui a perdu son nez.