Libye : le dialogue de Tunis sera ouvert aux dirigeants visant l'intérêt du pays
L'ONU a affirmé, lundi 12
octobre , que le dialogue politique interlibyen, prévu en Tunisie début
novembre pour tenter de sortir la Libye du chaos, serait ouvert aux dirigeants
ne visant pas de postes gouvernementaux mais pensant d'abord à "leur pays".
"Nous souhaitons voir des gens qui ne sont pas là pour leur propre
carrière politique mais pour leur pays", a souligné Stephanie
Williams, émissaire par intérim des Nations unies en Libye, après une rencontre
avec le président tunisien Kais Saied.
La Libye est actuellement déchirée entre deux autorités rivales : le
Gouvernement d'union nationale (GNA) dans l'Ouest, basé à Tripoli et reconnu
par l'ONU, et l'autorité incarnée par Khalifa Haftar.
Le dialogue de Tunis, qui débutera le 26 octobre par visioconférence avant de
se poursuivre début novembre en face à face, réunira de nombreux membres du
Parlement de Tobrouk (Est) et du Haut Conseil d'État (Ouest), ainsi que des
participants sélectionnés par l'ONU, a indiqué Mme Williams.
Interrogée sur la présence du chef de l'armée libyenne, Khalifa Haftar et du
Premier ministre du GNA, Faiz al-Sarraj, l'émissaire a souligné que "la
condition pour participer à ce dialogue est de renoncer à être considéré pour
occuper des postes gouvernementaux de premier rang".
"Cela inclut le conseil présidentiel, le Premier ministère, les
ministères et différents postes de souveraineté", a-t-elle précisé aux
médias lors d'une conférence de presse. "L'objectif de cette réunion
est d'arriver à des élections nationales", a-t-elle ajouté. Le
ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jarandi a de son côté appelé à
"un dialogue direct entre les Libyens, sans ingérence".