La France très inégalitaire face au Covid-19
La «seconde vague est là. Il ne peut pas y
avoir de relâchement.» Interrogé lundi sur France Info, le premier ministre
français Jean Castex a préparé le chemin pour Emmanuel Macron, qui s’exprimera
mercredi soir à la télévision sur l’état de la pandémie de coronavirus. Le haut
fonctionnaire, nommé chef du gouvernement le 3 juillet, n’a pas oublié qu’il dirigeait
les opérations nationales de déconfinement avant de s’installer à l’Hôtel
Matignon. La diversité territoriale de l’épidémie en France reste selon lui le
critère clé: «Nous examinerons les données épidémiologiques, pour voir s’il y a
lieu d’aller plus loin», a-t-il expliqué, avant la réunion, mercredi matin,
d’un conseil de défense sanitaire. Avec, dans le collimateur, le risque de voir
le Covid-19 fracturer le pays entre métropoles infectées (9 sur 35 villes
de plus de 100 000 habitants sont désormais classées en «zone écarlate») et
territoires relativement hors d’atteinte de l’épidémie (23 départements en
niveau de vigilance «modérée»: Aisne, Allier, Ardennes, Aude, Calvados,
Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Dordogne, Eure, Eure-et-Loir, Haut-Rhin,
Haute-Saône, Loir-et-Cher, Lot, Mayotte, Meuse, Moselle, Morbihan, Nièvre, Réunion,
Territoire de Belfort, Vendée, Vosges. Et huit départements en vigilance
«normale»: Cher, Côtes-d’Armor, Creuse, Finistère, Indre, Jura, Manche et
Orne).