L’Iran fait face à une possible "troisième vague" de Covid-19
Les
derniers bilans sanitaires des autorités iraniennes sont alarmants. À tel point
que dans la République islamique, on
commence à évoquer l'arrivée d’une troisième vague de la pandémie de Covid-19. Le rythme des
contaminations dépasse désormais la barre des 4 000 nouveaux cas
quotidiens.
La
mortalité due à la maladie vient d’atteindre un nouveau record avec 239 décès
supplémentaires en 24 heures. Au total, la pandémie a déjà fait 27 658
morts sur 483 844 personnes contaminées, selon les chiffres officiels des
autorités que certains jugent sous-évalués.
L'Iran, pays le plus
touché du Moyen-Orient
L’Iran,
qui a annoncé ses premiers cas de virus en février, est de loin le
pays le plus touché du Moyen-Orient. Les premières infections apparues dans le
pays seraient liées, entre autres, à la présence d’étudiants chinois dans les
séminaires religieux de Qom, qui ont pu ramener le virus de Chine.
Devant
l’aggravation de la situation sanitaire, les autorités iraniennes ont décidé
d’imposer le port du masque obligatoire à Téhéran. "80%
des habitants de la capitale en portent déjà un", constate Abdolfaz,
un entrepreneur local. "Il y a beaucoup
d’embouteillages parce que les gens préfèrent utiliser leur voiture plutôt que
de prendre les transports en commun."
Les
écoles sont fermées, mais aussi les salons de coiffure. Les cours dans les
universités se font en visioconférence. "Si la courbe de
l’épidémie avait diminué, elle remonte aujourd’hui à cause des cérémonies
religieuses où les gens se rassemblent", explique Mehdi, un
homme d’affaires. "Beaucoup sont aussi
inconscients et continuent de voyager. Ces derniers week-ends, les routes du
Nord, vers la mer Caspienne, étaient complètement embouteillées !"
Les hôpitaux saturés à
Téhéran
Dans
Téhéran, on trouve facilement des masques et du gel, qui sont produits
localement à des prix bon marché. Un lot de 50 masques coûte environ 5 euros et
une bouteille de gel environ 1 euro.