Publié par CEMO Centre - Paris
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Au Soudan du Sud, la faim comme arme de guerre

vendredi 09/octobre/2020 - 10:56
La Reference
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Même si les signaux d’une normalisation possible au Soudan du Sud se multiplient, la communauté internationale pourrait demander des comptes aux belligérants. Dans un rapport publié mardi 6 octobre, une commission de l’ONU mise en place en 2016 par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU affirme qu’il existe des « preuves suffisantes » pour traduire en justice les parties en guerre qui ont délibérément affamé la population. Elle évoque des crimes contre l’humanité commis par les forces gouvernementales.

→ LES FAITS. Au Soudan, un accord de paix historique

« Il est tout à fait clair que les forces gouvernementales et d’opposition ont délibérément utilisé la faim des civils comme une méthode de guerre dans ces États, parfois comme un moyen de punir les communautés qui ne s’alignent pas », écrit la présidente de la commission, Yasmin Sooka.

Le pays a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque Salva Kiir avait accusé Riek Machar de fomenter un coup d’État. Le conflit a fait en six ans plus de 380 000 morts. En concluant la paix, Riek Machar est devenu le vice-président de son rival. C’est leur troisième tentative de gouverner ensemble.

Soutien de la France pour lever les sanctions

La communauté internationale veut y croire. En septembre, la mission de l’ONU, la Minuss a commencé à retirer ses forces des camps où elles protégeaient les civils, considérant qu’ils n’étaient plus menacés. Mercredi 8 octobre, un envoyé spécial français, Jean-Michel Dumond, a été reçu par le président sud-soudanais pour discuter du soutien de son gouvernement en vue d’une levée des sanctions.

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