La France empêche le financement d’al-Qaïda sur son territoire
Nahla Abdel Muneim
Le procureur général antiterroriste a annoncé le 29 septembre l’arrestation de 29 personnes impliquées dans la formation d’un réseau de financement de combattants pour la Syrie par le biais de crypto-monnaies.
Le procureur a indiqué que les accusés étaient âgés de 22 à 66 ans et recouraient à des crypto-monnaies comme le Bitcoin pour financer les extrémistes.
Les autorités sécuritaires françaises affirment qu’elles ont identifié les chefs du réseau, qui sont les extrémistes Massoud et Walid, 25 ans, qui vivent au nord-est de la Syrie et sont soupçonnés d’appartenir à l’organisation Tahrir al-Cham, liée à al-Qaïda, et ont déjà été condamnés par contumace à 10 ans de prison.
Le procureur antiterroriste considère que cette méthode de financement des opérations terroristes n’est pas courante, mais les autorités continuent de surveiller les réseaux de financement des éléments terroristes qui utilisent les monnaies électroniques et les sites électroniques secrets pour les financements suspects et illégaux.
Cette affaire intervient quelques jours après l’attaque à l’arme blanche exécutée par un citoyen d’origine algérienne et un autre d’origine pakistanaise, sur le boulevard Richard Lenoir au nord-est de Paris, à côté de l’ex-siège de Charlie Hebdo, le 25 septembre, c’est-à-dire quelques jours après les menaces d’al-Qaïda sur Telegram de viser à nouveau la revue pour avoir republié des caricatures du Prophète Mohammad.
Certains soutiennent qu’Al Qaïda a perdu de sa force, mais selon les autorités françaises, elle dirige un réseau de financement de ses opérations en Syrie, et il est sûr que les loups solitaires en France et enEurope profitent de ce réseau, ce qui signifie que l’idéologie de l’organisation devrait faiblir sur le terrain pour des raisons de sécurité et de logistique, mais qu’elle restera en tant que pensée susceptible d’être appliquée si l’occasion se présente.