Publié par CEMO Centre - Paris
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Tunisie : accord de coopération militaire signé avec le chef du Pentagone

vendredi 02/octobre/2020 - 01:55
La Reference
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L'accord signé mercredi par le chef du Pentagone Mark Esper l'a été à l'occasion de la première visite de celui-ci sur le continent africain. Il souligne un rapprochement pour faire face à la dégradation de la sécurité en Libye. Portant sur dix ans, il est une manifestation concrète du rôle des États-Unis auprès de l'armée tunisienne qui s'est développé ces dernières années. Cela concerne notamment les domaines de la formation et de l'équipement pour la lutte antiterroriste, mais aussi le renforcement de la sécurité à la frontière avec la Libye voisine. « Nous nous réjouissons d'approfondir cette relation afin d'aider la Tunisie à protéger ses ports et ses frontières et à faire reculer le terrorisme », a déclaré M. Esper après avoir rencontré le président tunisien Kaïs Saïed. L'objectif est de faire face « aux extrémistes violents qui représentent une menace », mais aussi « à nos concurrents stratégiques la Chine et la Russie », a-t-il ajouté devant les tombes de soldats américains tombés en Afrique du Nord.

Forte discrétion sur les questions d'espace aérien et de base militaire

L'accord signé mercredi, une feuille de route dont le contenu n'a pas été détaillé, court sur dix ans afin d'établir une relation longue permettant d'assurer la formation et l'après-vente en cas de cession d'armement sophistiqué, indique-t-on dans l'entourage de M. Esper. L'utilisation de l'espace aérien tunisien n'a pas été évoquée mercredi et le déploiement d'une base permanente n'est pas considéré comme acceptable par la Tunisie, a indiqué une autre source américaine. Face aux réticences de la population tunisienne, les autorités ont maintes fois démenti la présence de bases américaines en Tunisie. Mais la présence d'un escadron américain chargé d'opérer des drones au sein d'une base tunisienne à Bizerte avait été confirmée lors d'un procès en cour martiale en 2017 aux États-Unis, dont la presse spécialisée américaine s'était fait l'écho. « Il y a eu un regain d'intérêt » des États-Unis pour la Tunisie et le Maroc, deux partenaires de longue date, « car la région est devenue plus stratégique ces dix dernières années » avec la montée en puissance des groupes djihadistes en Libye et dans le Sahel, indique le politologue tunisien Youssef Cherif. « Mais la Tunisie ne semble pas avoir donné son aval (aux États-Unis) pour utiliser son espace aérien et son territoire afin de mener des attaques », affirme-t-il à l'AFP.

                                                                         


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