A bout de patience, l'Union européenne dissuade Erdogan au moyen de sanctions

Le lundi 21 septembre 2020, l'Union européenne a pris la décision d'imposer des sanctions à la Turquie, et a annoncé qu'une compagnie maritime turque est accusée

de violer l'embargo sur les armes imposé par les Nations Unies à la Libye. « Le navire Jerkin est impliqué dans un transfert de matériaux et de militaires en Libye en mai et juin 2020. » L'Union européenne ne s'est pas arrêtée là. Elle a souligné dans un communiqué sa capacité à réagir aux développements sur le terrain et à dissuader les coupables. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont décidé lors de leur réunion à Bruxelles, de geler les avoirs des entreprises turques au sein de l’Union. Alors que la Libye est plongée dans le chaos depuis les événements de février 2011, qui ont vu le renversement du régime de Mouammar Kadhafi avec le soutien de l’Otan, l'Union européenne a lancé une mission navale pour garantit l’application de l'embargo imposé par le Conseil de sécurité des Nations unies à la Libye.

En 2011, les Nations unies avaient interdit la vente d'armes à la Libye. L'Union européenne dispose d’une patrouille en Méditerranée visant à intercepter les livraisons d'armes à la Libye.

Ankara nie les accusations portées contre ses compagnies maritimes de violer l’embargo sur les armes en Libye, affirmant que le navire Jerkin transportait une aide humanitaire.

Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré que l'inclusion d'une compagnie turc à la liste des sanctions par l'Union européenne « n'a aucune valeur », appelant l'Union européenne à abandonner ce qu'il a appelé sa « position partiale ».

Ankara accuse l'Union européenne de vouloir récompenser le marcéhal Haftar, chef de l’Armée Nationale Libyenne, et de punir le gouvernement libyen reconnu par les Nations Unies.