Publié par CEMO Centre - Paris
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Nouvelle manœuvre turque pour le dialogue avec Athènes, Ankara craint les sanctions européennes

mardi 29/septembre/2020 - 11:15
La Reference
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Dans une tentative d'absorber la colère de l'Union européenne avant sa réunion de jeudi prochain, Ankara a annoncé sa volonté de reprendre les pourparlers bloqués avec Athènes et de mettre fin aux divergences entre les deux pays en favorisant les solutions pacifiques, au lieu d’entrer dans un affrontement en Méditerranée.

Les observateurs estiment que la décision turque de se préparer au dialogue n'est qu'une manœuvre avant la réunion des dirigeants européens et une tentative de gagner du temps. Les journaux grecs avaient révélé que les deux pays étaient sur le point de reprendre les pourparlers, suspendus en 2016, mais la Turquie a coupé les contacts et a envoyé le navire Uruç Reis dans les eaux contestées après que la Grèce ait signé un accord pour délimiter la frontière maritime avec l'Egypte, ce qui a provoqué la colère d'Ankara.

De son côté, Erdogan s'est entretenu avec le président du Conseil européen, Charles Michel, qui préside les réunions des dirigeants de l'Union européenne, et la chancelière allemande Angela Merkel, qui cherche à apaiser la crise, mais Chypre, qui proteste contre la présence de deux navires d'exploration turcs dans ses eaux, insiste pour que des sanctions soient imposées à Ankara.

La manœuvre turque est intervenue après qu'un responsable de l'Union européenne ait averti la Turquie de « conséquences » si le pays franchissait la ligne rouge dans son différend avec la Grèce sur les questions de souveraineté en Méditerranée orientale.

Selon le journal grec Greek Sun Times, l'Union européenne a déjà dressé une liste de sanctions qui pourraient être appliquées contre la Turquie. « Nous avons eu l'occasion de discuter de la situation en Méditerranée orientale et des politiques turques qui sapent la stabilité régionale, à la fois en Méditerranée orientale et en Libye. « C'est un signe positif, mais nous devons nous assurer que la Turquie comprend cette approche », a noté le ministre grec des Affaires étrangères, soulignant que la Grèce est prête au dialogue, mais qu'elle ne peut pas l'être dans un système de pression et de chantage ».

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