Le Hamas algérien cherche à retourner l’opinion publique contre Bouteflika pour arriver au pouvoir en Algérie
Duaa Imam
Dans un article intitulé « que reste-t-il de
l’Etat », Abdel Razzaq Muqri, le chef du mouvement de la société pour
la paix (Hamas) qui représente le bras politique du groupe des Frères en
Algérie, a affirmé que la maladie du président Abdel Aziz Bouteflika était un
signe de la dissolution de l’Etat.
Le chef du Hamas cherche ainsi à mobiliser l’opinion
publique pour soutenir l’initiative d’entente nationale proposée par le parti
sur un transfert du pouvoir auquel participerait l’institution militaire, en
tant qu’acteur politique, et dans le cas d’un accord entre les forces
politiques sur l’initiative, Muqri se porterait candidat aux élections
présidentielles prévues en avril 2019.
Notons que le Hamas orchestre une campagne contre le
président, qui a atteint 81 ans, bien qu’il l’ait soutenu dans le cadre de
l’Alliance présidentielle en 2012. Mais c’est le désir du mouvement de
présenter Muqri aux prochaines élections présidentielles qui explique ses
attaques permanentes contre les décisions de Bouteflika.
De son côté, le Dr Qada Galid, politologue algérien, a
qualifié les positions de Muqri de « contradictoires », en affirmant
que ce dernier était un mauvais analyste de la réalité algérienne et des
changements régionaux et internationales, et que Bouteflika jouissait d’une
immense popularité dans toute l’Algérie malgré son état de santé, et que
l’annonce de sa candidature pour un nouveau mandat signifiait la fin de toutes
les autres ambitions politiques, ce qui dérange le mouvement issu des Frères.