La “révolution de Chemnitz”… Nouveau bras terroriste de l’extrême-droite en Allemagne
Ahmad Lamloum
La police allemande a annoncé le 1er octobre
l’arrestation de 6 Allemands soupçonnés d’appartenir à un groupe
d’extrême-droite qui avait attaqué des étrangers dans la ville de Chemnitz
durant la première moitié du mois de septembre dernier.
Les accusés avaient formé un groupe, « Révolution de
Chemnitz », dans le but de mener des attaques armées contre les étrangers.
Des sources indiquent que plus de 27 agressions ont été
perpétrées contre des musulmans en Allemagne depuis le début de l’année 2018,
dont des attaques aux bouteilles incendiaires contre des mosquées, mettant en
garde contre le fait qu’elles sont en augmentation.
Depuis la création du mouvement Pegida à Dresde en 2014
par l’activiste Lutz Bachmann, l’extrême-droite s’est faite une place
importante dans le paysage politique du pays, en exploitant la crise des
réfugiés du Moyen-Orient, et en manifestant contre ce qu’il appelle
« l’islamisation du pays ».
Notons qu’aux élections du Parlement allemand (Bundestag)
en 2017, le Parti « Alternative pour l’Allemagne » qui représente
l’extrême-droite, avait obtenu 13% des voix des électeurs, enregistrant ainsi
un score historique.
Sur le terrain, les actes des membres du groupe
« Révolution de Chemnitz » font craindre à nouveau une orientation de
l’extrême-droite vers la confrontation, et en mars 2018, huit membres d’un
groupe nommé le « Groupe libre » ont été emprisonnés pour terrorisme
et tentative de meurtre dans une série d’attaques visant des réfugiés.
De son côté, la chancelière Angela Merkel devrait faire
face à un accueil froid lors de sa prochaine visite à Chemnitz en novembre
prochain, étant donné l’opposition à sa politique libérale vis-à-vis des
réfugiés qui a conduit à l’arrivée en Allemagne d’un million 200 mille demandeurs
d’asile depuis 2015.