L’exportation du pétrole renforce les capacités de l'armée libyenne face au terrorisme
vendredi 25/septembre/2020 - 04:24
Le commandant de l'armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, a annoncé vendredi 18 septembre la réouverture des installations pétrolières et la reprise au cours de la période à venir de l'exportation du pétrole libyen après qu’elle ait été arrêtée pendant plusieurs mois pour empêcher que l'argent du pétrole parvienne aux groupes terroristes en Libye, et aussi à la Turquie.
Haftar a annoncé que la raison de la reprise de la production et de l'exportation du pétrole libyen est la détérioration du niveau de vie des citoyens, indiquant que les exportations de pétrole reprendront, mais sous certaines conditions, dont la plus importante est une répartition équitable des revenus pétroliers.
La Libye occupe la cinquième place dans le monde arabe en termes de réserves de pétrole. Le pétrole représente environ 95% des revenus du pays, estimés l’an dernier à 22 milliards de dollars. Les groupes terroristes et la Turquie ont les yeux rivés sur le pétrole. Ils veulent s’emparer des ressources et des richesses du peuple libyen, Le gouvernement d'accord national dirigé par Fayez al-Sarraj a utilisé les revenus pétroliers pour financer les milices qui lui sont fidèles, en plus de cela, la Turquie obtient une partie de ces revenus en échange de ses « services » présentés au gouvernement d'accord national.
Fayez al-Sarraj et ses milices ont rejeté la décision de rouvrir les sites pétroliers. En effet, la milice de Misrata a attaqué une conférence de presse de l’adjoint d'Al-Sarraj, Ahmed Maitiq, et l'a contraint à l'annuler, en guise de protestation contre la décision de l'Armée nationale libyenne.
L'Armée nationale libyenne avait fermé les installations pétrolières en 2019 car la production de pétrole renforçait la trésorerie du gouvernement de réconciliation et le soutenait dans son conflit avec l'armée nationale libyenne.
Un certain nombre de dignitaires tribaux ont souligné dans leurs déclarations à la presse que la réouverture des champs de pétrole ne signifie qu’on renonce aux droits des Libyens et de permettre le transfert de fonds aux groupes terroristes et aux milices armées. Elle vise plutôt à soulager le citoyen libyen et à alléger ses souffrances en raison notamment des coupures d'électricité, de la hausse prix et du manque de services.