Lutte pour l'or noir, Al-Sarraj enflamme les hostilités en Libye
vendredi 25/septembre/2020 - 04:21
Avec les événements rapides actuellement en Libye, et le conflit entre le chef du gouvernement de réconciliation, Fayez al-Sarraj à l'ouest et le commandant de l'armée libyenne, Khalifa Haftar à l'est, il semblerait que la Libye soit en train de répéter le scénario de 2011 qui a suivi le renversement de colonel Mouammar Kadhafi et le chaos qui a prévalu dans le pays.
Les derniers jours ont été témoins d’un conflit intense entre les deux camps rivaux en Libye après l’annonce par Al-Sarraj de sa volonté de présenter sa démission en octobre prochain, et l’annonce par Haftar de la levée du blocus sur le pétrole libyen. Tripoli s’est hâtée de rejeter l’annonce de Haftar ce qui montre les difficultés du processus politique.
De son côté, le conseiller du président du Parlement libyen, Fathi Al-Marimi, a révélé qu'une réunion se tiendrait à Genève en octobre prochain avec la participation des parties libyennes pour choisir un nouveau conseil présidentiel et un nouveau gouvernement.
Il a déclaré qu'il existe un consensus sur la nécessité d’unifier les institutions libyennes, en particulier les institutions économiques.
Al-Marimi a également affirmé que le conseil présidentiel dirigé par Al-Sarraj n'a pas réussi à résoudre les problèmes du pays notamment l’absence de services comme l'électricité, la santé et les denrées alimentaires.
Dans un communiqué, le commandant de l'armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, a expliqué la décision de rouvrir les installations pétrolières libyennes, par la détérioration du niveau de vie des citoyens ce qui a amené l'armée à fermer les yeux sur toute considération politique et militaire.
Le commandant de l'armée libyenne a indiqué que l'exportation du pétrole libyen sera soumise à des mesures pour garantir une répartition équitable des revenus et que ces revenus ne servent pas à soutenir le terrorisme.
Il est à noter qu'Al-Sarraj a annoncé il y a quelques jours sa volonté de renoncer au pouvoir et de remettre ses responsabilités au pouvoir exécutif qui émanera du comité de dialogue, au plus tard fin octobre prochain. Le Maroc avait accueilli il y a quelques jours les délégations du Conseil d'État et du Parlement de Tobrouk pour résoudre les différends entre les factions libyennes.