Publié par CEMO Centre - Paris
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Les dernières grandes découvertes de l’Égypte ancienne

mercredi 23/septembre/2020 - 07:24
La Reference
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Le Caire, nid d’archéologues : quelques 200 missions archéologiques œuvrent en Egypte, dont 35 sont françaises, réparties entre le delta du Nil, le Fayoum, la haute Egypte, les déserts orientaux et occidentaux, les rives de la Mer Rouge.

Pandémie oblige, c’est par ligne téléphonique, du Caire, que nous recevons Laurent Coulon, directeur de l’Institut Français d’Archéologie Orientale (l’IFOA), grande institution archéologique qui fête ses 140 années d’existence.  

Si la période pharaonique semble omniprésente dans l’imaginaire collectif, bien d’autres périodes sont les terrains de recherche des archéologues. L’un des plus importants est, sans nul doute, la période pré-pharaonique qui met en lumière la genèse de cette civilisation qui verra très tôt l’union politique de deux entités : la haute et la basse Egypte, puis la naissance de l’Etat, en marge de la Mésopotamie.

Le site de Tell el-Samara, village vieux de 6300 ans est actuellement fouillé, de même que celui d’Abu Rhawach, à huit kilomètres du Caire et menacé par l’urbanisme de la mégalopole. Une vaste nécropole prédynastique y est fouillée, datée de la période Nagada 3 soit la 1ère dynastie (environ 2950 avant notre ère). Le site d'Abu Rhawach vient surtout de livrer une exceptionnelle barque funéraire, la plus ancienne actuellement découverte en Egypte.

Seules onze pyramides, toutes à Saqqarah, possèdent les « fameux textes des pyramides », objets de recherche depuis plus de cinquante ans. Très nouveau la fouille d’une carrière d’albâtre de l’ancien Empire, à Hatnoub, vient de révéler son système de halage en vue du transport d’énormes blocs, tandis que l’incontournable site de Deir el Medineh, nous donne un bel aperçu de la vie quotidienne des égyptiens sous les pharaons. Aujourd’hui, une exceptionnelle momie de femme tatouée est actuellement étudiée.

Le programme « Sanctuaires osiriens de Karnak » se consacre la chapelle dite « Osiris maître de l’éternité », une mission y fouille ses fondations mais la restaure aussi. A partir du au 1er millénaire avant notre ère, Osiris (et Isis) sont honorés dans tous les sanctuaires, y compris ceux dont ils ne sont pas les divinités principales, et pour cause, le mythe théologique veut que le Nil et Osiris fédèrent l’ensemble du territoire égyptien. L’avènement de la personnalité d’Osiris au rang de dieu majeur est un des phénomènes les plus marquants de l’histoire religieuse égyptienne. Est-il bon de rappeler que le mythe théologique égyptien veut que l’ensemble du territoire égyptien soit fédéré par le Nil et… Osiris !


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