Les migrants se font moins nombreux sur la route centrale libyenne
La « route centrale » n'est plus ce qu'elle était. La voie maritime reliant la Libye à l'Italie ou Malte, autrefois très fréquentée par les migrants d'Afrique subsaharienne cherchant à rejoindre l'éldorado européen, est aujourd'hui bien moins fréquentée qu'au pic de la « crise des migrants » de 2015-2016. En raison à la fois des restrictions de transport liées à la crise du Covid-19, mais aussi du fait que la Libye intercepte désormais beaucoup plus vigoureusement les migrants quittant ses côtes.
L'Agence de l'ONU pour les réfugiés, l'UNHCR, a ainsi enregistré le départ d'environ 15.000 réfugiés sur les neuf premiers mois de l'année, dont la moitié a été interceptée par les garde-côtes libyens. Ils étaient 65.000 à traverser la Méditerranée en 2017. Les migrants renvoyés en Libye se retrouvent dans des centres de transit, dans des conditions déplorables e n raison de la maltraitance et aussi d e la guerre civile qui sévit de manière quasi ininterrompue dans le pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011.