La trêve en Libye laisse espérer une remontée de la production de pétrole
Un nouveau facteur pèse sur les cours de l'or noir depuis quelques jours. La Libye est en train de relancer sa production de pétrole, qui était pratiquement à l'arrêt depuis le début de l'année. La National Oil Corp (NOC) libyenne a annoncé samedi dernier que les opérations reprenaient pour certains terminaux d'exportation de la Méditerranée. C'est la conséquence d'une trêve encore fragile annoncée fin août par le gouvernement de Tripoli et le maréchal Haftar, qui contrôle une bonne partie de l'Est du pays où se trouve l'essentiel des champs d'hydrocarbures.
C'est une annonce importante pour les marchés pétroliers. Membre de l'Opep , la Libye est capable de produire, en temps normal, 1,2 million de barils par jour, soit plus de 1 % de la production mondiale. La guerre civile, qui ravage le pays, a fait tomber ce chiffre à moins de 100.000 barils par jour entre mars et juillet. Avec la levée du blocus du maréchal Haftar, la NOC estime pouvoir porter la production à 260.000 barils dès la semaine prochaine. Les analystes de Goldman Sachs prévoient une remontée au-delà d'un demi-million de barils d'ici à la fin de l'année. Ceux de Kpler tablent sur 450.000 barils en décembre.
Milices et groupes terroristes
Cette perspective a pesé sur les cours du brut en début de semaine. Car la pandémie de Covid-19 fait planer de lourdes incertitudes sur la demande mondiale . « Dans ce contexte, tout espoir de hausse de l'offre n'est pas bien vu par les marchés », explique Francis Perrin, directeur de recherche à l'Iris. Le baril de Brent s'échangeait à un peu plus de 42 dollars mercredi en fin d'après-midi, en hausse de 1 % environ.