Publié par CEMO Centre - Paris
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Au Liban, l’initiative française bute sur les divisions communautaires

mardi 22/septembre/2020 - 11:02
La Reference
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Lors de sa venue à Beyrouth, le 1er septembre, Emmanuel Macron leur avait donné deux semaines. « C’est la dernière chance de ce système », avait prévenu le président français dans une interview au site d’information américain Politico, en référence au cartel de partis qui contrôle le pays. Leurs responsables avaient jusqu’au 15 septembre pour s’accorder sur la composition du nouveau gouvernement, dirigé par Mustapha Adib, successeur désigné d’Hassan Diab, dont le cabinet a démissionné à la suite de l’explosion du 4 août au port de Beyrouth.

Ce délai, très serré dans un pays habitué à se disputer pendant des mois sur la répartition des ministères, répondait à l’état d’urgence absolu dans lequel se trouve le Liban après cette catastrophe, qui a fait plus de 190 morts et 6 500 blessés. Il correspondait à la première étape d’un calendrier de réformes impératives, sous patronage tricolore, destinées à rapiécer un pays en lambeaux.

Trois semaines plus tard, aucun gouvernement n’est en vue. Non seulement la classe politique libanaise a ignoré la date butoir fixée par le président français, mais, profitant de la déprime généralisée, ses dirigeants ont replongé dans les querelles de clocher dont ils ont le secret. Après l’électrochoc du 4 août, les crispations communautaires, source de l’immobilisme libanais, reviennent au galop. « Comme les positions se sont durcies, il semble qu’il n’y ait aucune solution à un horizon proche », a ainsi regretté le président, Michel Aoun, lors d’une allocution télévisée diffusée lundi 21 septembre.

 


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