Le Qatar, suspect numéro 1 de financement du terrorisme
Le Qatar est ainsi considéré comme l'un des principaux bailleurs de fonds des Frères musulmans en Egypte et des groupes proches de cette confrérie dans les pays voisins (notamment en Syrie, en Libye et en Tunisie).
Le pays a soutenu avec force l'ancien président déchu Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans. Après neuf mois de crise diplomatique, il a accepté, sous la pression des autres monarchies du Golfe, de tempérer formellement les critiques contre l'Egypte mais sans jamais les arrêter.
Le Qatar accueille toujours des dirigeants de premier plan des Frères musulmans, confrérie classée "terroriste" en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis, comme Youssef al-Qaradaoui, considéré comme l'un de ses chefs spirituels.
L'ancien dirigeant du Hamas palestinien, Khaled Mechaal, est également basé au Qatar, et les talibans afghans y disposent d'un bureau.
Financement du terrorisme
Le Qatar est régulièrement soupçonné de laxisme dans la lutte contre le financement par des fonds privés d'organisations "terroristes", des accusations qu'il réfute fermement.
En 2010, une note diplomatique américaine, dévoilée par Wikileaks, qualifie le Qatar de "pire dans la région" en ce qui concerne la coopération avec Washington pour tarir le financement des groupes extrémistes.
Ce pays a une approche "largement passive" et ses services de sécurité "ont été hésitants à agir contre des terroristes connus", de peur d'apparaître trop proches des Etats-Unis, poursuit cette note datant de 2009.
Nouveaux soupçons venus des Etats-Unis en 2016 : un haut responsable du Trésor américain affirme que le Qatar "manque encore de la volonté politique nécessaire et de la capacité à appliquer (ses) lois contre le financement d'organisations terroristes". Quelques jours plus tard, les Etats-Unis louent cependant ses "efforts positifs" pour enrayer le financement des jihadistes et lutter contre l'EI.