La Libye veut enfin faire tourner les têtes
Le chef du Conseil présidentiel, Faïez
el-Serraj, a annoncé qu'il souhaitait partir fin octobre, le Premier ministre
du gouvernement parallèle a donné sa démission, le marchél Haftar est
affaibli... Le renouvellement des acteurs du conflit annonce-t-il une sortie de
crise ?
La Libye frémit. Les optimistes y voient les signes
avant-coureurs d’un nouveau cycle politique, qui se fait désespérément
attendre. Cinq ans après la signature des accords onusiens de Skhirat, au
Maroc, l’échec du processus de paix est patent. Le pays est toujours divisé en
deux entités rivales, le Parlement (installé à l’Est) n’a jamais reconnu
l’autorité du gouvernement d’union nationale (à l’Ouest) ; dans le centre,
les troupes du maréchal rebelle Khalifa Haftar font face aux puissantes milices
qui défendent la Tripolitaine ; les Turcs, les Russes, les Emiratis arment les deux
camps ; l’exploitation du pétrole, principale ressource
du pays, est bloquée depuis neuf mois. Impuissant à empêcher ce désastre,
l’envoyé spécial de l’ONU, Ghassan Salamé,
a jeté l’éponge en février. Il n’a toujours pas de
successeur désigné.
Les
personnages du drame libyen pourraient bientôt être remplacés à leur tour. A
commencer par le premier d’entre eux.