Publié par CEMO Centre - Paris
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Entre la Turquie et la France, le risque d'escalade est-il réel?

lundi 14/septembre/2020 - 12:39
La Reference
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Monsieur Macron, vous n’avez pas fini d’avoir des ennuis avec moi.” Cet avertissement n’a pas été lancé via facebooklive par un gilet jaune déçu après une mobilisation ratée. Il émane du président de la Turquie, Recep Tayyip Erdoğan qui s’exprimait, samedi 12 septembre, dans un discours télévisé depuis Istanbul. 

Une déclaration, parmi d’autres de la même teneur, qui vient acter la dégradation des relations entre Paris et Ankara. Depuis plusieurs semaines, Emmanuel Macron affiche son soutien à la Grèce dans le conflit qui l’oppose à la Turquie à propos de gisements d’hydrocarbures en Méditerranée orientale; une zone qu’Athènes estime relever de sa souveraineté.

Les deux pays ont montré leurs muscles à coups de déclarations martiales, de manœuvres militaires et d’envois de navires sur zone. La France a elle-même déployé des navires de guerre et des avions de combat dans la région -une initiative vivement dénoncée par le président turc- avant que la Grèce ne commande 18 avions de combat Rafale, le fleuron de l’industrie militaire française.

Cette escalade verbale et militaire manifeste entre Paris et Ankara se joue sur fond d’accusation mutuelle de déstabilisation. Mais pour quelles conséquences réelles? 

Échange de menaces

Plusieurs ministres français ont tenté de calmer le jeu ce dimanche 13 septembre. Tout en affirmant ne pas vouloir “se laisser faire”, le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes Clément Beaune a expliqué au Parisien que le président turc devait “renoncer à sa stratégie de menace” pour préférer la “logique de négociation.”


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