Les Etats-Unis annoncent réduire leurs effectifs militaires en Irak
Après des mois de
tension, les Etats-Unis et l’Irak avaient pris acte, en juin, d’une réduction
des troupes américaines sur le sol irakien. La décision est devenue
effective, mercredi 9 septembre, a annoncé le général Kenneth McKenzie,
chef du commandement militaire américain au Moyen-Orient.
« Reconnaissant
les grands progrès accomplis par les forces irakiennes et en consultation et en
coordination avec le gouvernement irakien et nos partenaires de la coalition, les
Etats-Unis ont décidé de réduire leur présence militaire en Irak d’environ
5 200 à 3 000 militaires durant le mois de septembre »,
a déclaré le général McKenzie à Bagdad, la capitale irakienne.
La
Maison Blanche avait fait savoir mardi qu’une annonce était proche quant à une
nouvelle réduction des troupes américaines en Irak, où les soldats américains
qui pourchassent les cellules dormantes djihadistes sont confrontés aux
attaques croissantes de factions pro-iraniennes.
Lutte contre les derniers éléments de
l’EtatI islamique
Les
Etats-Unis continueront à épauler l’armée irakienne dans sa lutte contre les
derniers éléments du groupe Etat islamique (EI) encore actifs dans le pays et
maintiendront une présence limitée en Syrie, a précisé le général américain
dans un discours prononcé à l’occasion de la prise de fonctions du nouveau
commandant de la coalition anti-EI, le général Paul Calvert.
Le
président américain, Donald Trump, qui briguera un second mandat lors de
l’élection présidentielle du 3 novembre, avait notamment mené campagne
en 2016 en promettant de mettre un terme aux « guerres sans
fin » des Etats-Unis, qui continuent néanmoins de disposer de
contingents réduits dans des pays comme l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie. Les
troupes américaines ont envahi l’Irak en 2003 et sont parties
en 2011, mais sont revenues en 2014 après que l’EI a envahi de
grandes parties de l’Irak.
Des
tensions entre les Etats-Unis et l’Irak ont culminé en janvier à la suite de la
mort du général iranien Ghassem
Soleimani et du chef de la milice irakienne Abou Mahdi
Al-Mohandes lors d’une frappe de drone ciblée par les Etats-Unis près de l’aéroport
de Bagdad.