L'Iran accuse Bahreïn d'être "complice des crimes" d'Israël, après l'accord de normalisation
"Les
dirigeants de Bahreïn seront désormais complices des crimes du régime sioniste,
comme une menace constante pour la sécurité de la région et du monde musulman",
a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un
communiqué.
Téhéran a
également accusé son ennemi, Israël, d'avoir mené des "décennies de
violence, de massacres, guerre, terreur et d'effusion de sang en Palestine,
opprimée et dans la région".
Bahreïn est
devenu le deuxième pays du Golfe à normaliser ses relations avec l'Etat hébreu,
moins d'un mois après un accord similaire entre Israël et les Emirats arabes
unis, et le quatrième pays arabe, après l'Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994
Comme la
plupart des pays du Golfe, Bahreïn partage avec Israël et les Etats-Unis une
hostilité à l'égard de l'Iran, que Manama accuse d'instrumentaliser la
communauté chiite de Bahreïn contre la dynastie sunnite au pouvoir.
Le guide
suprême iranien, l'ayatollah Ali Khameneï, a accusé début septembre les Emirats
arabes unis d'avoir trahi les pays arabes et dit espérer "que les
Emiratis se réveillent bientôt et offrent un dédommagement pour ce qu'ils ont
fait".
Pour l'Iran, Bahreïn
"a sacrifié la cause palestinienne sur l'autel des élections
américaines" et cela "entraînera sans doute une plus grande
colère et une haine permanente du peuple opprimé de Palestine, des musulmans et
des nations libres".
En 2016, les
relations entre Bahreïn et l'Iran se sont dégradées et les tensions entre Ryad
et Téhéran se sont accrues.
Le royaume
saoudien, qui n'a pas normalisé ses relations avec Israël, est confronté depuis
des années à des troubles parmi la communauté chiite, accusant Téhéran d'être
derrière cela.
Depuis des
décennies, le royaume saoudien sunnite et l'Iran chiite se disputent le
leadership régional, s'opposant dans toutes les crises.