Au Liban, l’incendie dans un entrepôt du port de Beyrouth a été éteint
Les pompiers libanais ont éteint, vendredi
11 septembre, les dernières flammes de l’énorme incendie débuté
la veille dans le port de Beyrouth, qui a détruit de l’aide humanitaire cruciale et ravivé
le douloureux traumatisme d’une population sous le choc après l’explosion
dévastatrice au début d’août. La défense civile libanaise a assuré dans un
communiqué que les opérations « de refroidissement se poursuivent
sur le site pour empêcher l’incendie de repartir ».
Au milieu des entrepôts soufflés par la
gigantesque déflagration du 4 août mais encore remplis de cargaisons, des
pompiers parfois juchés sur une plate-forme élévatrice projetaient de l’eau en
contrebas pour empêcher une reprise du feu. Le sol était envahi de mares d’eau,
tandis qu’une épaisse fumée blanche flottait sur un paysage de ruines.
L’incendie s’est déclaré jeudi dans un
entrepôt utilisé notamment par la Croix-Rouge internationale pour stocker des
milliers de colis alimentaires et un demi-million de litres d’huile. Dans la
nourriture se trouvaient notamment des pâtes, du sucre, du thé, des lentilles
et des pois chiches, selon un communiqué de l’organisation. En
conséquence, « l’explosion et l’incendie auront indéniablement un
impact sur l’aide humanitaire du CICR, que ce soit au Liban ou en Syrie » voisine,
a averti la Croix-Rouge.
Des « réparations » pointées du
doigt
Les habitants avaient découvert effarés
jeudi une fumée noire opaque visible depuis plusieurs quartiers, provoquée par
l’incendie de cet entrepôt où étaient stockées les denrées mais aussi des
bidons d’huile et des pneus. Des « réparations » étaient
menées sur le site avec une scie électrique, et des « étincelles » ont
entraîné le feu, selon des « informations préliminaires » du
gouvernement. « La République toxique », titrait vendredi
le quotidien francophone L’Orient-Le Jour.