Le torchon brûle entre Ankara et l'Union européenne sur la question du gaz en Méditerranée orientale - zone particulièrement convoitée, notamment par la Grèce. Alors qu'Emmanuel Macron et 6 dirigeants de pays du sud de l'Union européenne ont menacé la Turquie de sanctions en raison de ses actions dans la zone, Ankara dénonce la déclaration finale, jugée "biaisée", des 7 Etats européens. "Les éléments contenus dans la déclaration finale en lien avec la Méditerranée orientale et la question de Chypre sont biaisés, déconnectés de la réalité et dépourvus de base juridique", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Hami Aksoy.
Le président français Emmanuel Macron et ses six homologues du sud de l'UE ont exhorté jeudi la Turquie à cesser sa politique de "confrontation" en Méditerranée orientale, agitant le spectre de sanctions européennes si Ankara continue à contester les droits d'exploration gazière de la Grèce et de Chypre dans la zone. "Nous soutenons que si la Turquie ne progresse pas sur la voie du dialogue et ne met pas un terme à ses activités unilatérales, l'UE est prête à élaborer une liste de mesures restrictives supplémentaires qui pourraient être évoquées lors du Conseil européen des 24 et 25 septembre 2020", ont convenu les sept dirigeants dans la déclaration finale du sommet du Med7 (France, Grèce, Italie, Espagne, Chypre, Malte, Espagne, Portugal) qui s'est tenu sur l'île française de Corse.