Selon nos sources, les discussions qui auront lieu jusqu’à ce dimanche 13 septembre se déroulent dans une « ambiance positive » et visent à rétablir la relation avec l’Égypte, grand soutien du maréchal Khalifa Haftar. « Ce rapprochement avec l’Égypte intervient maintenant car les données sur le terrain ont changé, explique Saad Benshrada, membre de la délégation et responsable au haut conseil de l’État en Libye, au micro de Houda Ibrahim, du service Afrique de RFI. Les Libyens ainsi que la communauté internationale se sont rendu compte qu’aucune partie à la lutte ne peut dominer l’autre par la force. Il ne nous reste que le dialogue comme issue en Libye. »
Saad Benshrada espère ainsi que « l’Égypte, au vu de ses relations avec le maréchal Khalifa Haftar et Aguila Saleh [président du parlement libyen, NDLR] puisse exercer des pressions sur eux afin de consolider le cessez-le-feu, reprendre la production pétrolière et accepter les résultats de toutes discussions entre Libyens à l’avenir ».
Tourner la page
« Nous savons que l’Égypte est un pays central pour la Libye et qu’il n'y aura pas une solution pour notre pays sans le Caire, poursuit le responsable. Nous leur avons dit nos reproches mais c’étaient des reproches entre frères. Nos discussions sont cordiales. Nous avons tous envie de tourner la page du passé et de penser à l’avenir. Nous souhaitions que l’Égypte garde les contacts avec l’Ouest libyen et avec les Libyens partout dans le pays. Nous savons très bien que l’Égypte est un grand acteur fort et puissant au Moyen-Orient. »