Les convoitises d’Erdogan: la Mauritanie, porte d’entrée de la Turquie pour piller les richesses de l’Afrique
Amira al-Chérif
Des dizaines de Mauritaniens se sont regroupés aujourd’hui devant l’ambassade de Turquie en Mauritanie, pour protester contre les dernières interventions turques en Afrique et en particulier en Libye, en Mauritanie et en Tunisie, et contre son soutien aux Frères.
La Turquie cherche à étendre son influence en Afrique pour échapper à ses problèmes internes et régionaux et aux pressions européennes suite à ses interventions en Syrie et en Irak.
C’est ainsi que ses investissements en Afrique ont augmenté, ainsi que la coopération dans les domaines de l’enseignement et de la santé.
La pénétration turque en Mauritanie par le biais du Parti du rassemblement national pour la réforme et le développement, s’explique par le fait que ce pays est un point de passage essentiel vers les pays du Maghreb arabe, outre l’existence de bases militaires en Somalie et à Djibouti.
D’autre part, Ankara vise à prendre le contrôle de toutes les institutions de Fethallah Gulen, et les autorités mauritaniennes ont déjà remis à la Turquie nombre d’écoles dépendant de l’organisation de Gulen.
Selon des données de l’Organisme turc de statistiques, le commerce extérieur avec la Mauritanie a été multiplié par six durant les 10 dernières années, passant de 23 millions de dollars en 2008 à 131,9 millions en 2018.
Par ailleurs, la Turquie vise à augmenter ses exportations militaires jusqu’à 3 milliards de dollars, alors qu’elles étaient de 2,2 milliards en 2018. Et elle a trouvé dans la Libye riche en ressources naturelles une occasion pour augmenter ses ventes d’armes, et créer le chaos, de façon à mettre la main sur ses richesses, sans parler de ses prospections de gaz en Méditerranée.