Lors de la première opération de ce type: la France et l’Allemagne renvoient des réfugiés en Irak selon leur souhait
Amira al-Chérif
51 réfugiés irakiens vivant en France et en Allemagne sont retournés à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, profitant du programme d’aide au retour volontaire.
Le président du Bureau français de l’émigration et de l’intégration Didier Lesky a affirmé que cette opération franco-allemande était la première du genre, et que le voyage Paris-Munich-Erbil avait été financé par l’Organisme de surveillance des frontières extérieurs de l’Union européenne (Frontex).
15 Irakiens vivant dans le nord de la France ont ainsitouché 1800 euros, selon ce programme, outre 3000 euros, dès leur arrivée là-bas.
Et à Munich, 36 Irakiens sont repartis.
Un rapport du journal allemand Neue OsnabruckerZeitung a indiqué que le nombre de rapatriements avait diminué en Allemagne durant la crise du coronavirus.
Notons que le 10 août dernier, 134 Irakiens ont quitté la capitale grecque dans le cadre du programme des Nations unies, dans le but d’alléger la pression exercée par ces réfugiés sur la Grèce, qui a accueilli des dizaines de milliers de réfugiés et de demandeurs d’asile. Certaines associations humanitaires ont cependant douté du caractère « volontaire » du voyage, en considérant qu’il résultait de pressions exercées sur les demandeurs d’asile après leur arrivée en Europe.
En 2019, la France a organisé environ 8500 retours volontaires, contre 2300 depuis le début 2020. Un mode de départ salué par le gouvernement, étant donné ses frais moindres que l’éloignement forcé.
