Sous patronage émirati, la paix se fraie une voie au Soudan
Nahla Abdel Muneim
Le gouvernement soudanais a signé le 31 août un accord de paix historique avec les mouvements rebelles du pays représentés par le Front révolutionnaire soudanais, dans la capitale du sud-Soudan Juba après 17 ans de conflit armé dans la région.
L’accord accorde un statut autonome aux régions du Nil Bleu et du Kordofan du Sud, et répartit les ressources économiques et financières entre les deux régions : 60% pour le pouvoir fédéral et 40% pour les pouvoirs locaux.
En outre, l’accord comprend l’octroi de 25% des sièges du Conseil des ministres et du Parlement aux membres du Front révolutionnaire soudanais.
D’autre part, la période transitoire est prolongée de 39 mois à partir de la date de la signature de l’accord le 1er septembre.
Notons aussi l’octroi d’une période de 39 mois pour assurer l’intégration des factions armées dépendant du mouvement rebelle.
Ce conflit a commencé avec la séparation du Sud-Soudan en juillet 2011, et bien que les mouvements rebelles au Darfour aient été formés avant la séparation du Sud-Soudan, en opposition à Omar al-Bachir, cette séparation a contribué à l’intensification des conflits internes.
On peut dire que le début de la liquidation des ailes armées de ces mouvements est un gain si les forces politiques parviennent à la réaliser sur le terrain.
Pour sa part, le rédacteur en chef de la revue al-Jarida, Achraf Abdel Aziz, a affirmé que l’accord de paix de Juba est un pas important pour réaliser la stabilité politique dans le pays.
Quant aux mouvements qui ne sont pas concernés par l’accord, il s’agit du mouvement de l’Armée de libération du Soudan-Aile Abdel Wahed Nour qui combat au Darfour depuis des années et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Aile Abdel Aziz al-Helw.