Publié par CEMO Centre - Paris
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Au Mali, « la nouvelle équipe ne dispose pas d’un blanc-seing et doit répondre aux demandes du peuple »

lundi 31/août/2020 - 12:41
La Reference
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Les événements du 18 août, notamment marqués par la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale, par la démission du président de la République, par la mise en place, par l’armée, d’un Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a annoncé une transition politique civile, peuvent constituer l’orée d’une nouvelle ère pour le Mali.

En effet, l’intervention militaire du 18 août, même sortant du cadre constitutionnel en vigueur, représente sans doute aux yeux d’une très large majorité de la population malienne une chance de remettre au centre du débat les réformes indispensables sans lesquelles le pays risque de basculer durablement dans un précipice. Cela semble également bien compris et soutenu par une grande partie des populations de l’Afrique de l’Ouest.

Au plan national, les premières décisions – absence de violence, condamnation des pillages, appel à la reprise des activités dans l’administration et dans les entreprises publiques et privées – sont un premier indice positif. Le lancement immédiat du processus de reconstruction politique, à laquelle toutes les composantes de l’échiquier politique et social sont conviées, en est un autre.

Au plan international, le respect des accords internationaux passés, le souhait de coopération avec les institutions régionales et internationales, la poursuite du partenariat avec toutes les forces armées appuyant le Mali, constitue aussi un troisième indice positif.
Il faut espérer que ces bons points de départ et l’a priori bienveillant que de nombreux Maliens accordent au CNSP conduiront tous les partenaires étrangers à lui accorder un délai raisonnable pour faire la preuve de ses bonnes intentions. Mais les défis qui attendent cette nouvelle équipe sont multiples. Deux chantiers majeurs s’imposent, avec la même urgence.

Le premier est celui des actions à mener immédiatement par une équipe gouvernementale de transition et dont on peut citer au moins quatre éléments.

 


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