Publié par CEMO Centre - Paris
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Armée de la justice, l’organisation qui dérange l'Iran

mercredi 03/octobre/2018 - 08:12
La Reference
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Ali Rajab

 

Les gardiens de la révolution iranienne ont annoncé vendredi 28 Septembre 2018, l'assassinat du mollah Hashim Lancry, le numéro 2 de l’armée de la justice baloutche, lors d'une opération militaire à la frontière entre l'Iran et le Pakistan. Le conflit entre les gardiens de la révolution iraniens et l’armée de la justice remonte au début du nouveau millénaire. Tout en reconnaissant la mort de Hashim Mohammed Hashim, l’armée de la justice a affirmé sur Twitter qu’elle poursuivrait le jihad contre le régime iranien.

Les l’armée de la Justice, fondée en 2012, fait partie du mouvement nationaliste sunnite baltouche. Les baltouches avaient un grand Etat sous l'Emirat de Qalat, avant qu’il ne soit démentelé par l'occupation britannique. Son territoire est aujourd’hui réparti entre le Pakistan, l'Iran et l'Afghanistan. Les baltouches vivent dans la province de Sistan Baloutchistan sud de l'Iran, une zone d’environ 70 mille miles carrés. La plupart adoptent l'école sunnite hanafite.

Les sunnites baloutches – au nombre de 5 millions  - sont soumis à la persécution sectaire du régime iranien.

L'armée de la justice est dirigée par deux personnes : Abdelrahim Mollazadeh, surnommé Salah al-Din Farouqi, émir du mouvement, né en 1979 dans la province du Baloutchistan, et le mollah Omar Darakhchan. L’armée de la justice est source de nuisances pour les gardiens de la révolution et les services de sécurité iraniens, qui font l’objet d’attaques réguulières dans les provinces de Sistan et du Baloutchistan depuis 2012. L’Iran accuse les Etats-unis, certains pays du Golfe et le Pakistan de financer l’Armée de justice qu’il a classée organisation terroriste.

« La présence de mouvements armés est tout à fait normal à la lumière de la politique de terreur et de persécution pratiquée par le régime de Téhéran. C’est une réaction à la dictature perse et régime des mollahs», affirme le chef du comité exécutif pour le rétablissement de la légitimité à Al-Ahwaz, le Dr Aref Al-Kaabi. Il conclut dans des déclarations à Al-Marje’ : « Les Baloutches souffrent de la marginalisation et de la discrimination. Le régime iranien portent contre eux des accusations montées de toutes pièces selon lesquelles ils sont des terroristes et des Takfiris. C’est d’ailleurs l’accusation que le régime iranien utilise contre les baloutches, les Ahwazis ou les Kurdes ».

 

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