Explosions à Beyrouth. « Si nous lâchons le Liban, ce sera la guerre civile », prévient Macron
Le Liban, en crise, a été victime d’une explosion dévastatrice début août
au port de Beyrouth, qui
a fait 180 morts. Emmanuel Macron, qui s’est déjà rendu dans le pays
le 6 août, est
revenu, ce vendredi 28 août, lors devant l’Association de la presse
présidentielle à Paris, sur la situation.
Si nous lâchons le Liban dans la région, si en quelque sorte nous le
laissons aux mains des turpitudes des puissances régionales, ce sera la guerre
civile
et la défaite de ce
qui est l’identité même du Liban
, a-t-il prévenu.
Le président français a évoqué
les contraintes d’un système confessionnel
qui, ajoutées – pour parler pudiquement – aux
intérêts liés
, ont conduit à une situation
où il n’y a quasiment plus de renouvellement (politique) et où il y a
quasiment une impossibilité de
mener des réformes.
De l’exigence sans ingérence
Suivant une ligne d'exigence sans ingérence
, il a cité les
réformes à conduire : Passer la loi anti
corruption, réformer les marchés publics, réformer le secteur de l’énergie
et
le système bancaire. Si on ne fait
pas cela, l’économie libanaise va s’effondrer
et la seule victime sera le peuple libanais […]
qui ne peut pas s’exiler
, a-t-il mis en garde.
Or le Liban est peut-être l’une des dernières formes
existantes de ce dans quoi nous croyons dans cette région : c’est-à-dire la
coexistence la plus pacifique possible des religions […], d’un modèle
pluraliste qui repose sur l’éducation, la culture, la capacité à commercer en
paix
, a fait valoir le président français.
Le chef de l’État retournera mardi
matin dans les quartiers ravagés, où il fera le point sur les opérations de déblaiement et la distribution
de l’aide.
Mais Emmanuel Macron est
surtout attendu sur sa capacité à débloquer l’inextricable crise politique,
près de trois semaines après la démission du gouvernement
de Hassan Diab.