Publié par CEMO Centre - Paris
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Explosions à Beyrouth. « Si nous lâchons le Liban, ce sera la guerre civile », prévient Macron

samedi 29/août/2020 - 01:37
La Reference
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Le Liban, en crise, a été victime d’une explosion dévastatrice début août au port de Beyrouth, qui a fait 180 morts. Emmanuel Macron, qui s’est déjà rendu dans le pays le 6 août, est revenu, ce vendredi 28 août, lors devant l’Association de la presse présidentielle à Paris, sur la situation.

Si nous lâchons le Liban dans la région, si en quelque sorte nous le laissons aux mains des turpitudes des puissances régionales, ce sera la guerre civile et la défaite de ce qui est l’identité même du Liban, a-t-il prévenu.

Le président français a évoqué les contraintes d’un système confessionnel qui, ajoutées – pour parler pudiquement – aux intérêts liés, ont conduit à une situation où il n’y a quasiment plus de renouvellement (politique) et où il y a quasiment une impossibilité de mener des réformes.

De l’exigence sans ingérence

Suivant une ligne d'exigence sans ingérence, il a cité les réformes à conduire : Passer la loi anti corruption, réformer les marchés publics, réformer le secteur de l’énergie et le système bancaire. Si on ne fait pas cela, l’économie libanaise va s’effondrer et la seule victime sera le peuple libanais […] qui ne peut pas s’exiler, a-t-il mis en garde.

Or le Liban est peut-être l’une des dernières formes existantes de ce dans quoi nous croyons dans cette région : c’est-à-dire la coexistence la plus pacifique possible des religions […], d’un modèle pluraliste qui repose sur l’éducation, la culture, la capacité à commercer en paix, a fait valoir le président français.

Le chef de l’État retournera mardi matin dans les quartiers ravagés, où il fera le point sur les opérations de déblaiement et la distribution de l’aide.

Mais Emmanuel Macron est surtout attendu sur sa capacité à débloquer l’inextricable crise politique, près de trois semaines après la démission du gouvernement de Hassan Diab.


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