Le grand pari de Donald Trump
La convention du parti républicain s’est terminée par un grand pari pour Donald Trump. Le choix dans cette élection, c’est Trump ou le chaos. Tout ou rien. Pas de compromis, c’est à prendre ou à laisser.
Pour le président, la pandémie du coronavirus ne saurait être déterminante. Son discours la présente comme une calamité contre laquelle il ne pouvait pas grand-chose. La brutalité policière et le racisme qu’elle implique ne l’a pas ému.
Il n’y aurait que la loi et l’ordre qui comptent pour lui, pour empêcher que le pays ne soit livré à une horde d’extrémistes : marxistes, émeutiers et anarchistes qui voudraient couper les budgets de la police et libérer les criminels.
Son adversaire démocrate, Joe Biden, ne serait que la marionnette ou le cheval de Troie de ces radicaux qui veulent tuer le rêve américain. Bref, une campagne de peur comme on en a rarement vu de la part d’un président des États-Unis.
Présenter la campagne électorale comme un choix aussi net est une stratégie à haut risque et qui peut être à haut rendement si elle fonctionne. Elle constitue aussi un aveu : M. Trump est actuellement très en retard sur Joe Biden. Tant dans les sondages nationaux que dans la dizaine d’États qui devraient déterminer l’issue de l’élection.
