La Turquie prolonge une mission de recherche gazière controversée en Méditerranée
Les
tensions gréco-turques s’aggravent un peu plus, jeudi 27 août, concernant la
délimitation de zones maritimes riches en hydrocarbures en Méditerranée orientale. La Turquie a annoncé jeudi de nouvelles
manœuvres militaires en mer et l’extension de ses recherches d’hydrocarbures.
Signe de son refus d’abandonner son bras de fer avec
Athènes et ses soutiens, Ankara a par ailleurs vivement accusé la France de
renforcer les tensions en se comportant en « caïd ».
Face à l’escalade des tensions marquée par des manœuvres militaires rivales
menées la veille par la Grèce et la Turquie en Méditerranée, l’Allemagne, qui
s’efforce de calmer les esprits par une médiation, a appelé jeudi à une « solution
diplomatique ».
Mais sur le terrain, l’heure est aux tambours de guerre : la marine turque
a annoncé que le navire sismique Oruç Reis, dont la mission devait prendre fin
jeudi, effectuerait des recherches d’hydrocarbures dans une zone revendiquée
par la Grèce jusqu’au 1er septembre.
« Les activités sismiques se
dérouleront du 27 août au 1er septembre », a annoncé la marine turque dans une notice maritime (Navtex). « Nous
continuerons ces activités aussi longtemps que ce sera nécessaire. Il n’y a pas
de date limite », a affirmé jeudi le ministre turc de la
défense, Hulusi Akar, dans un entretien à l’agence de presse étatique turque
Anatolie. La marine turque a aussi fait savoir jeudi qu’elle mènerait des « exercices
de tir » le 1er et
le 2 septembre au large d’Iskenderun, dans une zone située au nord-est de
l’île de Chypre.