Publié par CEMO Centre - Paris
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Au Mali, les négociations entre la junte et les médiateurs achoppent sur la transition

jeudi 27/août/2020 - 12:25
La Reference
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Après trois jours d’âpres discussions, les militaires maliens et les émissaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), arrivés samedi 22 août à Bamako pour « rétablir l’ordre constitutionnel », se sont mis d’accord sur un point. Le président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK », arrêté le 18 août, pourra « aller se soigner dans l’endroit qu’il veut et quand il veut », a annoncé lundi 24 août le colonel-major Ismaël Wagué.

D’après le porte-parole des militaires, la junte, connue sous le nom de Comité national pour le salut du peuple (CNSP), est favorable à ce que « ses conditions de sécurisation soient allégées et qu’il puisse être sécurisé dans un endroit de son choix ». La Cédéao « a garanti son retour en cas de besoin, ce n’est donc pas un problème ». En d’autres termes, le président déchu est libre de rentrer chez lui ou de se faire soigner à l’étranger s’il le souhaite.

Dans l’immédiat, les autres hauts fonctionnaires en détention et l’ancien premier ministre Boubou Cissé, arrêté au même moment que l’ex-chef de l’Etat, ne pourront pas bénéficier des mêmes conditions d’élargissement. Selon Ismaël Wagué, « l’état actuel de la situation nécessite qu’ils soient sécurisés et leur relaxe dépendra de l’évolution des choses ».

Un retour au pouvoir d’« IBK » exclu

Après trois jours de rencontres et de discussions, les négociations entre les militaires et la commission de médiation de la Cédéao, emmenée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, achoppent en effet toujours sur les modalités de la transition politique. Une seule chose est certaine : le rétablissement d’Ibrahim Boubacar Keïta dans ses fonctions, réclamé par la Cédéao, semble désormais exclu. L’intéressé a assuré aux envoyés qu’il ne « voulait plus jamais retourner au pouvoir » et « qu’il avait démissionné de façon volontaire, sans pression », a déclaré le porte-parole des militaires. Des propos confirmés par Goodluck Jonathan.


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